C'est dans une ambiance bon enfant que le wali de Béjaïa a donné, jeudi dernier, le coup d'envoi de la 19e Fête de l'olive, qui se déroule à Akbou du 25 au 29 février et qu'organise chaque année l'Association pour le développement de l'oléiculture et des industries oléicoles. Avec 127 agriculteurs venus de 11 wilayas, le nombre de participants a considérablement augmenté comparé aux éditions précédentes. «Cette festivité suscite de plus en plus l'engouement des agriculteurs qui y trouvent une aubaine pour vendre leurs produits et échanger des expériences», a déclaré Iskounen Arezki, président de l'association. Leurs stands installés sur la place Colonel Amirouche, en face du siège de l'APC d'Akbou, les exposants ne proposent pas seulement des olives et des huiles aux visiteurs, mais aussi d'autres produits fabriqués, transformés ou conditionnés localement. En effet, on y trouve du savon naturel à base d'huile, du pollen ou bien de la propolis, des poudres d'orge, d'avoine, de pois chiche et du jus et du thé à base de figues. «Il s'agit de fruits et de légumes produits localement, pourquoi ne pas les transformer pour en faire des dérivés afin d'enrichir notre gastronomie ?» s'interroge Farès, un propriétaire d'une fabrique de produits du terroir. Pour apprendre aux visiteurs les techniques de greffage, des spécialistes en la matière procèdent à des explications à l'aide d'échantillons réalisés. «Le greffage est plus efficace que le plant vu que la première technique se fait sur un arbre déjà enraciné», explique un greffeur. Quant au volet formation, des conférences et des communications sont programmées et dont les thèmes sont, entre autres, «Pratiques pour l'obtention des huiles de qualité», «Les maladies de l'olivier», «Produits et sous produits de l'olivier». Le prix de l'huile d'olive vacille entre 600 et 700 DA le litre, selon la qualité. Par ailleurs, une liste de revendications où sont énumérés les problèmes que rencontrent les paysans a été établie par l'association organisatrice afin d'être transmise à la DSA de Béjaïa. A noter aussi la présence du secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens, Djaref Tahar. «Nous sommes venus pour recenser les préoccupations des fellahs pour les transmettre au ministère de l'Agriculture», a-t-il annoncé.