Elle n'est pas seulement destinée à la production de l'huile d'olive. La 11e édition de la Fête de l'olive, inaugurée dans la ville d'Akbou, a été marquée par une conférence-débat animée par des spécialistes de l'Etaf de Takerietz autour du thème «L'exploitation des sous-produits de l'oléiculture». Ce rendez-vous économique, devenu désormais une tradition annuelle, a rassemblé quelque 65 participants venus des différentes communes de la wilaya. De nombreuses délégations représentant les autres régions du pays ont pris part à cet événement, qui intervient dans une conjoncture marquée par une flambée du prix du litre d'huile d'olive. Les prix déjà élevés de l'huile d'olive connaîtront une hausse avec le niveau de production actuel; dans la région d'Akbou, la production est évaluée à plus de 82.420 qx dont 66.530 qx déjà triturés, soit 80%. Le souci, dira-t-on, réside dans le relèvement de la production et le parc oléicole par les techniques culturales de densification des oliveraies afin d'obtenir une bonne qualité d'olive et d'huile. La deuxième journée de cette manifestation a concerné tous les aspects touchant de près ou de loin la culture de l'olive. L'olive n'est pas seulement destinée à la production de l'huile. C'est aussi un engrais, un combustible. L'exploitation de ces deux dérivés pourrait permettre de réduire les atteintes à l'environnement. Les sous-produits ou les déchets de l'oliveraie constituent tout un créneau exploitable et rentable, ont expliqué les spécialistes en la matière et l'intérêt a axé aussi sur l'amélioration de la qualité de l'huile d'olive, qui nécessite des techniques modernes. La commercialisation et le conditionnement des produits oléicoles, l'indemnisation des pertes subies suite aux calamités naturelles (incendies et chutes de neige), le rééchelonnement des remboursements des crédits bancaires, la prise en charge d'une partie des crédits et le transfert des aides accordées aux huileries sur d'autres actions pour la filière oléicole, etc. sont autant de points soulevés par les participants. Au bureau de wilaya de l'Union nationale des paysans algériens, on soutient que «les pertes subies par les oliveraies sont colossales». Elles sont estimées approximativement à un milliard. On parle de 1,4 million d'arbres altérés par la neige et 500 ha d'oliveraies de la wilaya détruites par les feux de forêt. M.Iskounène n'a pas manqué de relever l'aspect bancaire qui handicape l'activité. La pression exercée sur les fellahs et les paysans n'est pas pour arranger leur situation. Les propriétaires d'huileries et les paysans ayant recouru aux crédits bancaires pour développer leurs activités font face aux pertes causées par les facteurs climatiques. La manifestation sera marquée aussi par d'autres communications, dont celle du directeur commercial de la zone Maghreb de l'olive pour la firme italienne Pieralisi, articulées autour de la récolte et la transformation de l'olive, les projets de proximité de développement rural intégré par un cadre de la DSA de Béjaïa, la valorisation des sous-produits oléicoles, et enfin la qualité des huiles.