Battu à la régulière par l'USMBA, le onze ententiste perd ses dernières illusions. Tels des novices, Geiger et ses joueurs ont non seulement oublié que Dame Coupe ne reconnaît ni logique ou hiérarchie, mais porté atteinte au standing d'une institution abîmée de l'intérieur. Pour de nombreux Ententistes, touchés dans leur amour- propre, cette désillusion était attendue. Pour moult raisons, la déconvenue mettant à nu les carences et les erreurs de gestion devait intervenir tôt ou tard. La médiocre prise en main du groupe, où les frasques de Khedairia, Ziaya, Benlamri, Khenniche, Belhani et Belaimeri trouvant toujours un prétexte pour prolonger une permission, zapper des entraînements, choisir les matchs à rater, inventer une maladie et provoquer un carton jaune, n'est pas étrangère aux déboires déclenchés à l'intersaison. Décriées à moult reprises, la passivité et la complaisance de la «direction» n'ayant jamais sanctionné ces «pros» d'un genre nouveau sont responsables des maux qui rongent l'Aigle noir. Ne donnant plus l'impression de maîtriser le volet inhérent à la constitution du «onze entrant» et aux changements, Alain Geiger est partie prenante dans une élimination aux lourdes conséquences. Pour preuve, la perte d'un quart de finale de Coupe d'Algérie sur son «terrain» ne remplissant plus les conditions de stade fera mal au moral de l'équipe devant disputer demain une rencontre importante pour le compte de la 22e journée avant de s'envoler pour le Congo. Cette sortie aura en outre des conséquences néfastes sur les finances du club qui aurait dépensé, en 2015, plus de 510 millions de dinars. Les choix surprenants de l'entraîneur ont, faut-il le rappeler, donné le coup de grâce à l'Entente. Prêtant l'oreille à de «faux conseillers», Geiger incorpore Djabou à la place d'Amada, laissant derrière lui un grand boulevard. Au lieu de remplacer Haddouche émoussé ou Delhoum ne jouant plus son rôle de porteur d'eau, le coach passe complètement à côté. En prenant part à des rencontres avec les espoirs, comme c'est le cas pour Baouz et d'autres joueurs, Djabou aurait eu un conséquent temps de jeu. La «star» qui a été exemptée de cette «corvée» n'a pas ramené le plus attendu. Nonchalant Ziaya n'a pas fait, une fois de plus, d'effort pour aider ses camarades à prendre le dessus sur un adversaire qui s'est contenté durant 70 minutes de retarder l'échéance. Injustifiée, la nervosité de Megatli n'a pas arrangé les affaires des Ententistes trahis par une charnière passée au travers. L'absence de Zerara, qui continue à chauffer le banc, intrigue tout comme les défections de dernière minute de Belhani et Kenniche. Comme un malheur n'arrive jamais seul, Djahnit, Aroussi et Khedairia en regroupement avec l'équipe nationale des locaux ont été, à l'instar des militaires Bouchar et Amokrane, contraints de zapper la préparation du match de Coupe. Lequel va laisser des traces à l'Entente où l'on doit revoir beaucoup de choses.