A l'occasion du 26ème anniversaire du violent séisme du 10 octobre 1980, la radio locale a organisé, mercredi dernier, une émission-débat consacrée au secteur de l'habitat et aux enseignements tirés de cette catastrophe en matière de respect, dans la construction, des normes antisismiques dans la région. Pour débattre de ce sujet sensible et complexe à la fois, l'on a invité des représentants de la presse, le DLEP, le DUC, le directeur de l'OPGI, celui du CTC ainsi que deux ingénieurs d'un bureau d'études. Un architecte a provoqué une grande panique parmi les responsables présents, lorsqu'il a affirmé que des « administrations et organismes publics choisissent leurs propres bureaux d'études pour leur imposer leur manière de conduire les chantiers ». Il ajoutera que ces « derniers manquent souvent de compétence et de qualification et n'assurent pas convenablement le suivi technique des projets ». Poursuivant son constat, il dressera un état des lieux plus amer des projets lancés par des auto-constructeurs. D'après lui, « ces derniers non seulement ignorent les risques sismiques qu'ils encourent, mais ils ne font qu'à leur tête et n'observent jamais les recommandations des bureaux d'études, lorsqu'ils daignent faire appel à ces derniers ». Il est évident que ces propos aient fait réagir rapidement le directeur de l'OPGI, puis le DLEP, qui ont eu tour à tour à démentir formellement ces accusations graves. « expérience extraordinaire » Pour le directeur de l'Office, « tous les programmes d'habitat lancés par ses services font l'objet d'un suivi strict par des bureaux d'études choisis selon des critères et un cahier des charges bien définis ». Le directeur du Logement abonde dans le même sens en affirmant que « la sélection des bureaux d'études et autres intervenants dans le secteur de l'habitat se fait conformément aux procédures réglementaires en vigueur, surtout dans notre wilaya connue pour sa forte sismicité ». Pour sa part, le directeur technique du CTC a fait savoir que son organisme a accumulé un capital « expérience extraordinaire », pour lequel il est fortement sollicité « en Algérie et même à l'étranger ». Il a déclaré que tous les projets publics réalisés à Chlef « l'ont été selon le règlement parasismique algérien et les instruments techniques élaborés à cet effet, à l'image de l'étude de microzanation des zones urbaines ». D'autres sujets, tout aussi importants, telle que la qualité des matériaux de construction, ont été abordés au cours de cette rencontre qui a duré deux heures.