L'Algérie a refusé le visa au prédicateur saoudien Mohammed Al Arifi. C'est l'information qui a fait le buzz cette semaine dans les réseaux sociaux. Cette information a vite été démentie par le prédicateur saoudien. Dans une vidéo partagée sur sa page facebook, Mohammed Al Arifi affirme : «Je suis actuellement au Quatar pour une série de conférences. J'ai été étonné d'apprendre ce matin sur MBC et via les réseaux sociaux que l'Algérie m'a refusé l'accès à son territoire. Cette information est totalement fausse. On ne m'a jamais refusé le visa et en plus, je ne vais dans aucun pays sans y être officiellement invité.» Al Arifi se désole : «L'information relayée par MBC ne me surprend pas vraiment. Elle s'inscrit dans sa politique de nuire à l'image des prédicateurs. Le peuple algérien est un peuple correct, et il faut prendre exemple sur lui.» Alors, l'Algérie a-t-elle réellement refusé le visa à Al Arifi ? Invité, dimanche dernier, à un forum organisé par le groupe de presse Ouest Tribune, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a assuré que son département et les autorités algériennes ont bien refusé la demande de visa du prédicateur saoudien Mohammed Al Arifi qui devait participer à un colloque en Algérie. La cause : «Nous savons qu'il est un acteur dans la subversion du système appelé Printemps arabe et qu'il est aussi un promoteur de propagande au profit du groupe radical de Jamaât el-Nosra relevant d'Al Qaîda en Syrie» a-t-il justifié. «Notre ministère est habilité à dire que tel individu mérite d'être invité ou pas. Nous sommes en mesure de dire que nous pouvons sécuriser intellectuellement notre pays», a-t-il ajouté à propos des hommes de religion invités en Algérie.