Les membres de la Commission fédérale des arbitres (CFA) ne jurent que par le Mauricien Lim Kee Chong, instructeur CAF et FIFA, présent dans nos murs depuis plusieurs jours pour encadrer les séminaires organisés par la CFA. Ils ne jurent que par lui et quelques-uns d'entre eux vont jusqu'à lui coller des propos et déclarations qu'il n'a pas toujours tenus. Il y a quelques heures, un ancien membre de la CFA (Yahia Béchirene) a publié sur son mur cette question : «Pourquoi en Algérie des joueurs continuent de porter le cache-cou, alors que la FIFA l'a formellement interdit ?» Un arbitre fédéral, en activité, a répondu : «Cette question a été posée à Lim lors du séminaire à Tikjda qui a répondu que les joueurs ont le droit de porter le cache-cou conformément aux directives de la FIFA.» Rapidement, Yahia Béchirene a sollicité Lim Kee Chong par mail et lui a demandé si vraiment il a tenu les propos avancés par l'arbitre fédéral algérien. La réponse de l'instructeur CAF et FIFA a été cinglante : «Celui qui a dit cela est un menteur. Je n'ai jamais dit que le port du cache-cou était autorisé par la FIFA.» C'est à se demander à quoi servent ces séminaires et la présence d'un instructeur étranger, si au bout du compte ils débouchent sur la culture du mensonge. Il serait intéressant de connaître l'avis de Lim Kee Chong sur l'affaire de la fuite des questions d'un test écrit, d'identifier son auteur et son bénéficiaire et surtout ses implications sur la morale et l'intégrité qui sont les premières qualités dont doivent jouir tous ceux qui aspirent à diriger le corps arbitral. On reviendra sur ce scandale, dont semblent s'accommoder plusieurs parties prenantes dans ce dossier. Pour rappel, la FIFA a interdit le port du cache-cou par circulaire datée d'avril 2011.