Les habitants de la commune de Bouzeguène, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, revivent à chaque hiver le même calvaire en raison de l'incapacité des responsables concernés à solutionner le problème du déferlement des eaux pluviales sur les voies publiques. Les leçons ne sont jamais retenues et on oublie de mettre les moyens pour ne plus revivre les déferlantes des eaux sur les habitations. Encore une fois, les eaux ont provoqué des dégâts au chef-lieu et à divers endroits de la commune. La cause est l'absence d'entretien des caniveaux entièrement obstrués par des blocs de pierres, de canettes et de bouteilles en plastique ainsi que l'inachèvement du projet de construction de caniveaux à divers endroits du CW 251. Depuis mardi dernier, d'importantes chutes de neige ont été enregistrées sur les reliefs de la commune. Les averses de pluie sont venues s'ajouter à la fonte des neiges et ont démultiplié la déferlante des eaux, provoquant des débordements des cours d'eau. Les caniveaux obstrués depuis plusieurs années ne servent plus à rien. Les eaux tumultueuses coulent à même le bitume et se dirigent vers les habitations. De nombreux habitants ont passé la nuit dehors à dévier les eaux qui menaçaient leurs maisons. Le projet de construction des caniveaux a été fractionné puisque des citoyens ont empêché l'entrepreneur de creuser devant leurs habitations et c'est justement à ces endroits que le problème de canalisation des eaux a surgi. Depuis le lancement du projet des trottoirs, les citoyens n'ont jamais cessé d'interpeler les responsables locaux qui ont fait preuve d'indulgence sur les malfaçons commises comme l'absence de curage des caniveaux avant le placement des dalles de carrelage ou l'inexistence d'avaloirs sur tout le long des trottoirs. Un engin communal a été utilisé pour nettoyer les voies de canalisation des eaux. La pelleteuse a brisé toutes les dalles en béton, unique solution pour ouvrir l'accès aux eaux. Des riverains du CW 251 qui ont recouvert de béton le caniveau sans l'avoir nettoyé, sont venus protester auprès des responsables de la commune, mais ces derniers sont restés imperturbables. Les débris de béton et la vase laissés sur le bord du chemin resteront là indéfiniment avant de retomber dans le même caniveau. «A quand la fin de ce calvaire ?» s'inquiètent les habitants du chef-lieu de daïra.