Le PDG de Renault Algérie production (RAP), Bernard Sonilhac, a annoncé récemment devant la presse l'assemblage d'un deuxième modèle à l'usine de Oued Tlélat. Il s'agit de la Dacia Sandero, dont le projet d'assemblage devrait se concrétiser d'ici juin prochain. «Des prototypes sont d'ores et déjà produits pour la période d'essai», a-t-il annoncé. Il est prévu également, toujours selon Bernard Sonilhac, de lancer avant la saison estivale des versions diesel de la Symbol et de la Sandero. Autres annonces du PDG de RAP, «l'intégration des sièges à l'usine de Matur Algérie à Es Senia (Oran) dont la première livraison est prévue pour fin mars». «Pour les câblages et les faisceaux de câbles électriques, c'est Sitel (Tlemcen) qui va commencer à approvisionner l'usine RAP à partir du mois d'avril 2016. Un autre projet concerne les pièces plastiques avec Sarel, une entreprise implantée à Alger, qui va conclure un partenariat avec une société roumaine», révèle encore M. Sonilhac. RAP prévoit de mettre en place, d'ici juin 2016, une troisième équipe , ce qui permettra d'atteindre la capacité de 40 000 véhicules assemblés par an. Selon M. Sonilhac, la capacité de production est supérieure de 40% à ce qui était prévu au départ. Pour ce qui est de l'éventuelle réduction du prix de la Symbol produite à Oued Tlélat, le PDG de RAP révèle qu'il y a effectivement une démarche dans ce sens. Mais il a ajouté en substance que ce qui a entravé cette perspective, c'est la dévaluation du dinar qui a perdu 20% de sa valeur. De ce fait, «tous les calculs de rentabilité ont été pénalisés par les cours des devises». «Dans toutes les usines Renault, il y a des démarches de recherche de pistes de réduction des coûts de production, d'augmentation de la productivité et d'élimination du gaspillage. C'est une démarche permanante pour rester compétitif», estime-t-il. Pour ce qui est du conflit entre la direction de RAP et les syndicalistes de l'UGTA à propos de la création d'une section syndicale à l'usine de Oued Tlélat, M. Sonilhac affirme qu'il n'y a aucune entrave à la création d'une section syndicale. Cependant, il faut réunir 20% des travailleurs pour la création d'une section syndicale, et au début de l'année, selon le PDG de RAP, des délégués de la centrale syndicale sont allés à la direction en affirmant avoir bel et bien obtenu les 20% de signatures des travailleurs. Mais le problème, pour Bernard Sonilhac, est que «les deux personnes qui représentent cette section ne sont pas éligibles ; elles doivent avoir une année d'ancienneté pour être déléguées, conformément à la loi».