Le bras de fer qui oppose depuis la suspension de la grève la section CNES de Sidi Bel Abbès à l'administration de l'université a franchi, hier, une nouvelle étape. « Au lieu de répondre par des actions et des décisions d'apaisement, le recteur n'a pas trouvé mieux que de continuer à alimenter le suspense sur les possibilités de régularisation des mensualités non payées des enseignants grévistes, se mettant ainsi au-dessus des lois de la République », lit-on, en effet, dans une déclaration rendue publique à l'issue de l'assemblée générale tenue, hier, à la faculté centrale, par les membres de la section. Selon les enseignants du CNES, l'administration a, après la décision de suspension de la grève, poursuivi sa politique de « persécution et d'humiliation » de l'enseignant, malgré la bonne volonté affichée par les enseignants grévistes de sauver l'année pédagogique 2006-2007, largement compromise. Les enseignant du CNES ont, également, tenu à dénoncer la mauvaise utilisation des deniers de l'Etat qui fait que l'« université s'est dotée d'un réseau intranet à coups de milliards mais qui reste bloqué depuis près de 3 mois à cause d'une panne insignifiante, alors que l'université ne lésine pas sur l'organisation de fêtes et autres manifestations », indiquent-ils dans leur déclaration. Afin de mettre fin à cet état de fait, une séance de travail a été sollicitée avec le recteur pour poser les problèmes qui gangrènent l'université et leur trouver des solutions, ajoutent-ils. Par ailleurs, comme préconisé par la coordination des sections CNES en grève, l'assemblée générale d'hier a fait sienne la décision de blocage des délibérations jusqu'à payement total de tous les arriérés des enseignants grévistes et fait porter toute la responsabilité des blocages qui s'en suivront à l'administration.