Au moment même où la coordination nationale des sections CNES se prépare à une grève cyclique, à l'échelle nationale, à compter de samedi, la section de Sidi Bel Abbès maintient la pression en se focalisant sur le dossier de la commission des œuvres sociales. Le boycott de la réunion à laquelle a appelé le recteur, lundi dernier, et le sit-in observé le lendemain devraient, selon le CNES, amener les pouvoirs publics à intervenir et à prendre les mesures nécessaires à même d'épargner l'université « des turbulences qui auront un impact certain sur les étudiants ». Les enseignants de l'université, qui se sont rassemblés avant-hier dans l'enceinte du rectorat ont, en effet, dénoncé le « laisser- aller » de l'administration et ses graves « dérives » qui remettent en cause les textes fondamentaux de la République, les acquis des enseignants chèrement payés, souligne la section CNES. « Depuis mars 2006, cette administration n'a pas cessé de fouler aux pieds tous les textes réglementaires régissant les relations de travail et les libertés syndicales », est-il ajouté. Dialogue de sourds Malgré l'arrêt de justice rendu par la chambre administrative du tribunal de Sidi Bel Abbès qui a débouté l'administration, le recteur, affirme le CNES dans un communiqué, continue à tourner le dos aux multiples demandes de dialogue et de négociations. « Ce refus n'est qu'un subterfuge de plus qui cache mal les contours d'une démarche totalitaire et la faillite d'une gestion opaque et approximative », estiment les syndicalistes du CNES. Dénonçant énergiquement la remise en cause de l'autonomie de gestion des œuvres sociales, les enseignants du supérieur considèrent que l'immixtion de l'administration dans les affaires internes au syndicat est une preuve supplémentaire du peu de cas porté au respect de l'autonomie du syndicat. Par ailleurs, le syndicat autonome s'est dit « surpris » par la remise en cause, non déclarée, de protocoles et d'accords qui ont grandement contribué à résorber le manque d'encadrement au sein de notre établissement. « Cette situation aura des retombées néfastes sur l'année pédagogique à l'université de Sidi Bel Abbès », prévient le CNES. Pis encore, les mauvaises prévisions budgétaires et les manipulations « mal contrôlées » des chapitres du budget de l'université ont, selon le communiqué du CNES, fait que certains dus, de la seule année passée, se chiffrent déjà à plusieurs milliards de centimes.