Annoncée depuis mai dernier, l'augmentation des prix du transport public, à l'échelle de la wilaya de Ghardaïa, n'avait pas été suivie de l'effet escompté jusqu'en début de ce mois d'octobre. En effet, après la fameuse grève des transporteurs, observée en mai dernier, qui avait partiellement paralysé la ville et ses environs, les bus internes de la commune de Daïa, après avoir entamé quatre mois avec leur tarif normal de 10 DA entre Daïa et le centre-ville, ont brusquement augmenté de 5 DA en ce début du mois, sans attendre l'aval de la direction du transport. Deux jours plus tard, l'anarchie était totale quand les bus de la commune d'El Atteuf ont emboîté le pas à ceux de Daïa. Effectivement, les tarifs, habituellement de 10 DA, ont atteint les 15 DA. Et si l'augmentation a été affichée à l'intérieur des bus, cependant les tickets portent toujours la somme de 10 DA, sans parler du manque de courtoisie des transporteurs qui envoyaient balader ceux qui osent protester contre le fait de payer 15 DA pour un ticket de 10. Il faut noter que le manque d'organisation était à son comble à tel point qu'une personne qui devait emprunter ce moyen de transport pour se rendre à deux endroits différents, doit aussi payer ses tickets à des tarifs différents (15 à 10 DA), puisque certains bus de l'interurbain n'avaient pas encore appliqué cette mesure. Interrogé à ce sujet, un transporteur précise effrontément : « Premièrement, l'avis qui est affiché dans le bus émanant des transporteurs eux-mêmes annonce clairement l'augmentation décidée unilatéralement par un groupe de transporteurs. Je n'ai pas donc à donner d'explications aux clients. Celui qui n'est pas content n'a qu'à ne pas monter dans le bus. Quant aux tickets, je ne vais pas jeter ceux de 10 DA qui me restent ». Parallèlement à cela, le service n'a en aucun cas été amélioré, certains bus sont aussi sales et polluants. Les transporteurs ne respectent ni les arrêts fixes, soit ils les grillent soit il s'y éternisent en y stationnant plusieurs minutes – ni la vitesse réglementaire et encore moins la charge maximale. Cela pour n'évoquer qu'une partie de la débandade qui règne dans ce secteur. Devant ce déplorable état de fait, dont souffrent des milliers d'utilisateurs de ce moyen de transport, on se demande vraiment où est la direction de transport de wilaya ?