Le conflit qui oppose depuis plusieurs mois le président de la Fédération algérienne de karaté-do (FAK), Fateh Benathmane, aux membres du bureau exécutif et de l'assemblée générale (AG) n'a toujours pas connu son épilogue, malgré les trois injonctions faites par le ministère de la Jeunesse et des Sports au président de la Fédération de tenir une AG extraordinaire, comme réclamé par les deux tiers des membres, conformément à la réglementation en vigueur et des articles 15 et 16 des statuts des fédérations. Dans les faits (document à l'appui), tout a commencé il y a quelques mois avec la mention de retrait de confiance au président signée par sept membres du bureau exécutif, suivie de la demande des deux tiers de l'AG de la tenue d'une AG extraordinaire, dont le but est de destituer ce dernier. Accusant ses opposants, notamment les membres de son bureau, de faux et usage de faux et d'avoir falsifié les signatures des membres de l'AG, Benathmane sera débouté par la justice et condamné, au début du mois, à deux mois de prison avec sursis pour diffamation, au moment où ladite liste des signataires sera validée par le MJS, après vérification. Refusant de se soumettre à la demande des membres de tenir l'AGEx, un dossier a été soumis au MJS et cette dernière lui adressera à trois reprises des correspondances pour convoquer l'AGEx. Le ministre de la Jeunesse et des Sports aurait même proposé au président de la FAK la date du 25 de ce mois (demain), pour qu'il convoque l'AGEx, sans pour autant que ce dernier se soumette à cette injonction. Faisant fi de ces injonctions, Fateh Benathmane convoquera plutôt une AG pour la mise en conformité avec les dispositions du décret exécutif 14-330 pour samedi. Une AG à laquelle le MJS n'aurait pas donné son feu vert, tant que le président n'a pas convoqué l'AGEx réclamée par les deux tiers des membres. La balle est désormais dans le camp du MJS en tant que tutelle, pour régler ce conflit et surtout veiller à l'application de la réglementation en vigueur.