Au village d'Ath Bouadda, situé à quelques encablures du chef-lieu de daïra d'Azazga, les nuits du Ramadhan sont monotones et ternes, à défaut de centres de distraction et de délassement. La vie y impose son sinistre voile et les habitants, en quête de pause récréative après l'épreuve du jour, en subissent inéluctablement les conséquences. Seuls les cafés maintiennent un semblant de vie pour les villageois. Certains s'installent devant la télé, alors que d'autres s'adonnent aux jeux de cartes durant des heures. Au centre du village se trouve l'agora où l'on a l'habitude d'organiser d'intenses activités à l'occasion de ce mois sacré. « Malheureusement, ces moments ne restent qu'en souvenirs. Sous une lumière blafarde, la placette est lugubre », regrettent des habitants.