Fermée durant plus de deux mois, pour cause de travaux de maintenance, la cimenterie de Sour El Ghozlane, au sud de Bouira, a repris récemment la production. L'usine en question alimentant une grande partie de la région du centre du pays a été dotée d'électro-filtres visant la préservation de l'environnement afin de minimiser les dégâts sur la santé publique. Avec une production journalière de 3000 tonnes/j, la crise du ciment persiste et l'usine n'est toujours pas en mesure de combler le déficit en la matière. D'ailleurs, les prix de ce produit sont toujours élevés. Le prix d'un sac de ciment sortie d'usine est fixé à 350 DA, puis il est cédé au marché noir à 700 DA, voire plus. Un fait qui complique de plus en plus la tâche aux entreprises en charge des différents programmes de construction, ne cessant de déplorer l'envolée «inquiétante» des prix, et parfois la rareté de ce produit. «Lors de la fermeture de cette usine au début du mois de janvier dernier, le prix d'un quintal de ciment a atteint le seuil des 2000 DA», a déclaré un entrepreneur, soulignant que son chantier avait connu un arrêt en raison de la rareté de ce produit. Le directeur de la cimenterie avait en revanche rassuré récemment à l'occasion de la reprise de la production, de la disponibilité du ciment en affirmant que la quantité produite au niveau de l'usine est suffisante pour répondre aux besoins exprimés. Notons que des opérations de rénovation ont été effectuées à l'usine. Une enveloppe dépassant les 800 millions de dinars a été dégagée pour les travaux.