Le congrès extraordinaire du RND est prévu du 5 au 7 mai prochain. Ahmed Ouyahia ne sera pas le seul candidat au poste de secrétaire général du parti car Belkacem Mellah a déposé officiellement sa candidature, hier. Le règlement intérieur du RND oblige les postulants à déposer, quinze jours avant la date du congrès, le dossier de candidature. Mellah a fait mieux, il a déposé son dossier un mois auparavant, et ce, pour pallier aux imprévus. «J'ai rencontré plusieurs obstacles et problèmes durant ma tournée pour sensibiliser les militants autour de mon programme et les convaincre du fondement de ma démarche. Malheureusement, certaines personnes ont tenté de faire barrage à ma candidature», dénonce Mellah qui se réjouit d'avoir déjoué les tentatives de ce groupuscule. A la question de savoir si c'est Ahmed Ouyahia qui s'oppose à sa candidature, Mellah répond par la négation. Ce sont, explique-t-il, de pseudo-militants qui veulent gagner la sympathie et les faveurs de M. Ouyahia et qui cherchent à tout prix à se maintenir dans leur poste qu'ils occupent depuis plus de 19 ans. En rivalisant avec un Ouyahia, est-ce que Mellah a une chance de gagner le pari ? Eh bien ce dernier ne se sous-estime pas. Il croit dur comme fer qu'il sortira victorieux de cette bataille et prendra les destinées du RND en mains. «J'ai sillonné les 48 wilayas du pays, j'ai rencontré des militants et des membres fondateurs du RND qui m'ont assuré qu'ils voteront pour moi, parce que j'ai une autre vision du fonctionnement du parti. La base militante en a ras-le-bol du duo Bensalah-Ouyahia», explique Mellah, joint par téléphone. Il pense qu'aujourd'hui, il est urgent de changer les méthodes avec lesquelles le RND choisit ses responsables. Il faut, selon lui, rompre avec la pratique du «plébiscite». Mellah affirme être contre les fonctionnaires politiques et en faveur des militants politiques. «Je suis contre la désignation et le cumul de fonctions. Le responsable d'un parti politique qui a la charge d'un portefeuille ministériel doit choisir soit son parti, soit sa mission au sein du gouvernement. J'ai un programme et je compte apporter des changements pour hisser le parti à la place qui lui revient de droit dans cette conjoncture difficile», promet Mellah. Le prétendant au secrétariat général du RND a occupé de par le passé le poste de secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports, et, récemment, il a été nommé directeur de la communication du Premier ministre avant de quitter ce poste pour se consacrer à sa campagne. Notons que Mellah n'en est pas à sa première tentative, il a déjà brigué le poste à la tête du RND contre Abdelkader Bensalah en 2013, lorsque le parti était en pleine crise, mais à la dernière minute, il s'est retiré sous prétexte que Bensalah était l'homme du consensus et le seul capable de remettre le parti sur les rails et de garantir sa stabilité. Aujourd'hui, Mellah n'envisage pas de renoncer et il est même persuadé qu'il peut largement surpasser Ouyahia lors de cette élection. La candidature de Mellah intervient au moment où Ouyahia accuse en silence des coups de son allié du FLN…