L'insalubrité à Dergana, dans la commune de Bordj El Kiffan, est devenue endémique. Les multiples opérations menées en grande pompe par les responsables locaux afin d'éradiquer les points noirs, n'ont conduit à aucune amélioration. Les déchets envahissent les moindres recoins de la cité, lui conférant des allures de décharge publique. Dans les patés d'immeubles qui se trouvent près du centre de formation professionnelle, des bacs à ordures entreposés par l'APC de Bordj El Kiffan débordent d'ordures. Cette situation renseigne sur le travail peu élaboré des services de la voirie, qui n'arrivent pas à contenir l'insalubrité. La plupart des endroits où sont entreposées ces poubelles se sont mués au fil du temps en petites décharges. A une encablure de la cité, un terrain vague, aussi grand qu'un stade de football, foisonne de déchets et de gravats. Cette parcelle se trouve près d'une école primaire fréquentée par des centaines d'élèves. L'insalubrité envahit également les cités et les quartiers qui se trouvent à proximité d'une laiterie. Le site est clairsemé de décharges, comme faisant désormais partie du décor, «les agents d'Extranet se limitent à collecter ce qui est visible comme déchets sur leur parcours. Des endroits ne sont pas couverts par la collecte. Quant aux déchets tels que les branches d'arbre et les gravats, ils peuvent rester sur place pendant des mois, voire des années», confie un habitant de Dergana. Le manque d'hygiène a atteint même les abords d'une route nouvellement réalisée. L'axe routier en question relie la localité de Dergana à Haouch Souachet. Des camions, notamment de nuit, déversent leurs chargements de gravats sur les accotements de la route. Même si ce comportement est inadmissible, il n'en demeure pas moins que les services de l'APC doivent y remédier en collectant les déchets qui s'amoncellent sur le bas-côté de la route et en installant, pourquoi pas, des écriteaux indiquant l'interdiction de jeter les ordures et les gravats. «Comme c'est une route qui n'est pas très fréquentée, des camionneurs en profitent pour déverser leur chargement de gravats et de restes de maçonnerie au bord de la route. Il y a même des déchets de produits chimiques qui peuvent présenter un réel danger», déplore-t-il. Hormis le chef-lieu de la commune de Bordj El Kiffan qui bénéficie d'une certaine prise en charge en matière de collecte des déchets ménagers, des quartiers tels Mouhous, Kaïdi, la cité Faïzi et Dergana croulent sous une insalubrité déconcertante. A Kaïdi, les autorités locales font intervenir des engins de travaux publics pour ramasser les ordures. «Ils laissent les ordures s'amonceler pendant plusieurs jours, pour faire appel ensuite aux excavateurs et autres rétrochargeurs. C'est une situation anormale. Les responsables locaux doivent revoir leur mode de gestion», conclut notre interlocuteur.