Houda Imane Feraoun, ministre de la Poste et des TIC, et Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, ont donné mardi dernier au CHU de Beni Messous (Alger) le coup d'envoi de l'exploitation du réseau de télémédecine RT-DZ. La télémédecine consiste en l'utilisation des technologies de l'information et de la communication pour permettre l'accès aux soins ainsi que leur prestation à distance. Les applications du réseau visent principalement la téléconsultation, la télé-expertise, le télédiagnostic, la télé-assistance et la téléformation. Ce réseau a pour objectif de permettre aux citoyens l'accessibilité aux soins de santé à distance. Cela va des transferts de données à l'action directe du praticien sur le patient. Il s'agit d'une liaison entre 5 centres hospitalo-universitaires (CHU), 12 établissements publics hospitaliers (EPH) et un site central comme plateforme de pilotage du réseau, doté de plusieurs systèmes permettant l'auscultation à distance du patient et la visualisation de son dossier médical ainsi que l'organisation de séances de formation multi-sites. Il est également équipé d'un système de streaming pour l'archivage et la diffusion. Au-delà de la réalisation de véritables exploits techniques, la télémédecine s'inscrit de plus en plus dans la volonté politique. Dans ce contexte, les deux représentants du gouvernement avaient quelques messages à faire passer. La télémédecine est un dispositif qui facilite l'accès aux soins et améliore la prise en charge lorsque c'est nécessaire. Cette activité est un instrument au service des politiques de santé publique, des professionnels de santé et des patients. Les deux ministres ont procédé à la signature d'une convention-cadre portant sur l'inscription de deux nouveaux projets. Le premier concerne l'élaboration d'un réseau national de téléradiologie permettant de relier les établissements de santé dotés d'équipements de radiologie mais dépourvus de spécialistes dans ce domaine, au centre de lecture pour analyse des données de l'examen radiologique par des spécialistes. Le deuxième concerne le développement et la mise en place d'un système d'information de gestion des pharmacies hospitalières. Les TIC permettent d'envisager de nouvelles façons d'exercer la médecine et d'offrir des services spécialisés dans des régions qui, jusqu'à maintenant, n'ont pu en bénéficier. Dans le domaine des soins, les TIC vont avoir un impact à deux niveaux : elles modifient les relations entre les professionnels de santé et les relations entre professionnels et patients.