La mise en place de l'informatisation du système de quittance, destiné à une maîtrise des créances et au contrôle des arriérés de loyer, a suscité une surprise de taille au nouveau directeur de l'OPGI. En effet, les créances de son entreprise avaient atteint un montant qui plafonne à plus de 18 milliards de cts. En réponse à cette situation, jugée au-delà des limites de l'acceptable, ce dernier a mis sur pied une opération de proximité afin de sensibiliser les locataires récalcitrants. L'un des objectifs, nous dit-on, a été de faire du porte à porte par des équipes issues de la direction et des trois agences. Ce dispositif a été complété par l'ouverture de bureaux itinérants dans l'ensemble des communes à l'exemple d'El Biodh, Sfissifa, Asla et Moghrar. Ces équipes mobiles, listes en main, ont constaté que certains attributaires indélicats, dont le profit immédiat et l'appât du gain, avaient tout simplement vendu le logement qui leur avait été octroyé sans toutefois s'acquitter d'aucun loyer. D'autres, sans gêne ni remords, ont proposé leur logement à la sous-location. Afin de remettre les pendules à l'heure et mettre un terme à cet état de fait qui, apparemment, a nécessité l'urgence d'un redressement, 17 expulsions avec restitution des clés ont été exécutées en présence d'un huissier de justice. Tandis que pour le recouvrement des loyers, parfois impayés depuis près de cinq années, des centaines de locataires ont été déférés devant le parquet et parmi lesquels 172 locataires ont été sanctionnés par un jugement définitif alors que 53 autres, assignés en justice, concernent les locaux commerciaux. En menant un ultime entretien avec les locataires défaillants, pour modifier leur comportement et assainir la situation financière de l'Office, le fil du dialogue, dit-on, semble peu à peu se renouer avec la proposition d'une procédure de paiement à terme des arriérés. En ce qui concerne la cession des biens immobiliers de l'Etat, on nous apprend qu'une troisième et dernière mise en demeure avant l'annulation du contrat de vente a été lancée avec accusé de réception contre certains locataires n'ayant pas respecté l'échéancier relatif à l'achat.