Le recouvrement des créances dans le secteur du logement est une mission aussi importante que la réalisation des unités habitables. Les ressources récupérées permettent aux offices de logement et à l'agence AADL de faire face aux dépenses courantes de l'exploitation. Au moment où l'OPGI usait de toutes les voies légales y compris la justice, pour recouvrer les arriérés des loyers auprès de ses locataires, la direction régionale de l'AADL Annaba refuse, semble-t-il, d'encaisser les siens. C'est le cas des locataires de la cité Sidi Achour AADL VI qui, à travers leur dynamique association du quartier, ont dénoncé cette situation. En effet, dans une lettre accompagnée d'une liste d'une cinquantaine de signataires notifiée outre, au directeur régional par voie d'huissier de justice, au wali de Annaba et au ministre de l'Habitat, l'association a incombé toute la responsabilité au directeur régional de l'AADL. Elle a exigé de ce dernier d'instruire ses services à l'effet d'émettre rapidement à ses locataires de Sidi Achour VI les quittances de loyer du mois de janvier 2009 ainsi que celles des prochains mois tout autant que les avis d'ordre organique d'une manière personnelle, c'est-à-dire dans les boîtes aux lettres de chaque locataire. “Notre association ne cautionne pas cette erreur administrative où seuls les locataires en subissent les conséquences. C'est une négligence administrative caractérisée dont nous vous ferons part à l'effet de ne pas responsabiliser les locataires en cas de retard de paiement et éventuellement une pénalité de retard”, a mis en demeure l'association AADL VI et le directeur régional. Le cas échéant, l'association menace de recourir aux voies légales à l'effet de rétablir les droits des locataires dont elle a la charge de les défendre. Contacté, le directeur régional de l'AADL est toujours absent. “Il est en réunion ou en mission”, répondent à chaque fois les préposés à l'accueil. Le recouvrement des créances dans le secteur du logement est une mission aussi importante que la réalisation des unités habitables. Les ressources récupérées permettent aux offices de logement et à l'agence AADL de faire face aux dépenses courantes de l'exploitation. Ce qui se traduit sur le terrain par une meilleure prise en charge des problèmes de l'environnement et de son entretien. Ces recettes permettent, aussi, de renflouer les caisses de ces promoteurs publics du logement afin de constituer ce que les financiers appellent la capacité d'auto-financement. Autrement dit, donner à l'opérateur les moyens de lancer de nouveaux programmes de logements en se basant sur ses propres fonds au lieu de l'éternel concours de l'Etat providence. B. Badis