Le Collectif d'appui à la microentreprise (CAME) de la wilaya de Tizi Ouzou a décidé de «geler, jusqu'à nouvel ordre, tous les remboursements des crédits bancaires et des prêts non rémunérés obtenus lors du lancement de projets dans le cadre Ansej, CNAC et Angem, ainsi que la cessation des paiements des impôts et des cotisations à la Casnos». Cette décision, précise le CAME, a été prise à l'unanimité des 67 délégués communaux présents à l'assemblée générale du 4 mars dernier, après épuisement de toutes les démarches visant à nouer des contacts avec les autorités compétentes et pouvoir trouver avec elles des solutions à la crise que vivent les promoteurs. Les jeunes promoteurs se plaignent de «harcèlements» bancaires à un moment où leur «situation socioéconomique ne cesse de se dégrader». Devant cette crise, conséquence des «retombées d'une politique chaotique d'emploi adoptée par le gouvernement», le CAME rappellera ses revendications adressées au Premier ministre, restées sans suite. Ainsi, le Collectif demande notamment «la levée et l'arrêt immédiats des poursuites judiciaires, une période de différé à tous les promoteurs, la prorogation des délais de remboursement des crédits à long terme (CLT), la bonification des intérêts avec effet rétroactif, la suppression des impôts pour la microentreprise, la réglementation dans la sous-traitance, l'amélioration du climat du travail (accès aux marchés publics et au foncier)».