Le CAME, ou Collectif d'appui aux microentreprises lancées dans le cadre des dispositifs Ansej, Cnac et Angem dans la wilaya de Tizi Ouzou, attend des réponses de la part des responsables concernés quant aux points qu'il a émis à propos des harcèlements menés contre des promoteurs endettés. Dans une déclaration rendue publique, ce collectif a proposé aux autorités concernées un plan de sauvegarde de ces entreprises, suggérant des solutions à même de permettre à ces dernières de s'épanouir. Cette association appelle notamment à «l'arrêt et à la levée immédiats de toutes les poursuites judiciaires contre les promoteurs concernés, à attribuer, comme point de départ, d'un différé de remboursement pour tous les promoteurs, à établir à leur profit de nouveaux échéanciers à long terme (CLT), à assurer une bonification des taux d'intérêt à 100% pour les crédits accordés, etc.». Le Came demande également «l'instauration d'un environnement de travail favorable pour les microentreprises en leur facilitant l'accès aux marchés publics, la réglementation du marché de la sous-traitance, l'accompagnement des promoteurs durant la période de remboursement», comme il souhaite aussi que «les microentreprises bénéficient des avantages fiscaux et parafiscaux par notamment l'exonération d'impôts, la suppression des droits sur les dépôts de comptes sociaux…». Dans son document, le Came dénonce en outre «les mesures dissuasives destinées à faire plier les jeunes promoteurs en les contraignant à rembourser leurs créances, sans même se référer, comme l'exige la loi, aux conventions liant les promoteurs aux organismes créditeurs». Dans ce contexte, le collectif a relevé un «vide juridique» à l'origine de l'anarchie qui règne dans le secteur, comme il dénonce aussi «les notifications émises par l'antenne de wilaya de la Cnac à l'endroit des inspections des Impôts les instruisant à réintégrer la TVA à l'encontre de promoteurs», motivant ces notes par l'existence de fraude, souligne le Came, ajoutant qu'après vérification, il s'avère qu'il n'existe «aucune trace de fraude, si ce n'est des difficultés à honorer des échéances».