Les sélections nationales de judo (messieurs et dames) n'ont pas atteint les objectifs tracés par la fédération, à l'occasion des 37es Championnats d'Afrique qui se sont achevés, hier, au Palais des sports d'El Menzah, à Tunis (Tunisie), en décrochant 2 médailles d'or, 5 d'argent et 11 de bronze. Un bilan en deçà des attentes dans la mesure où la direction technique nationale (DTN) de la Fédération algérienne de judo (FAJ) avait tablé sur au moins quatre médailles en vermeille. Il ne fallait pas faire moins que lors des Championnats d'Afrique disputés l'année dernière à Brazzaville (Congo), où l'Algérie avait décroché 4 médailles d'or. Malheureusement, certains judokas, comme Kaouthar Ouallal (-78 kg), sur qui tout le monde fondait des espoirs de décrocher une médaille d'or et surtout un billet pour les prochains JO, ont carrément raté leur sortie africaine, décrochant le bronze. Chez les messieurs, Lyes Bouyakoub (-100 kg) et Tayeb Mohamed Amine (+100 kg), potentiels médaillés d'or, se sont pour leur part contentés de l'argent, bien que Bouyakoub s'est fait spolier sa médaille d'or, au profit d'un Egyptien, par un arbitrage scandaleux. L'autre grosse déception est venue du jeune espoir Houd Zourdani (-66 kg), qui n'a obtenu qu'une médaille de bronze alors qu'il avait le potentiel de décrocher un titre africain, fermant la porte à une éventuelle qualification d'un judoka algérien aux prochains JO dans le quota africain. Un bilan loin d'être à la hauteur des prévisions, mais qui semble satisfaire plus ou moins les responsables techniques de la FAJ. «Certes, on n'a décroché que deux médailles d'or, mais j'estime que le bilan est satisfaisant. Tous nos athlètes ont pratiquement décroché des médailles. Il y a eu 18 médailles, soit cinq de plus que lors des derniers Championnats (13 médailles, avec 4 d'or, 4 d'argent et 5 de bronze», estime Samir Sebaâ, le DTN, tout en justifiant : «On a engagé nos athlètes dans plusieurs tournois, dans le but de glaner le maximum de points au ranking list qualificatif pour les JO. Cela a automatiquement influé sur la préparation de nos athlètes pour ces Championnats d'Afrique de Tunis.» Bien que sur le plan africain l'Algérie n'a pas été aussi performante que prévu avec ses 2 médailles d'or et surtout une 3e place au classement final en individuel, l'EN de judo s'est distinguée en plaçant le plus grand nombres de judokas dans les prochains JO. Il s'agit de Lyes Bouyacoub, Abderrahmane Benamadi, Tayeb Mohamed Amine et Houd Zourdani, en sus de Sonia Asselah qui a assuré sa présence à Rio dans le quota africain après le ranking list établi à l'issue de ces Championnats. Cinq judokas algériens, juste devant la Tunisie avec trois judokas et l'Egypte avec deux. Une première pour le judo algérien qui n'avait jamais été représenté par plus de deux judokas dans les JO, comme c'était le cas lors des Jeux olympiques de 2012 à Londres, avec Sonia Asselah et Soraya Haddad. Un nombre de qualifiés qui pourrait être revu à la hausse et qui sera établi de façon définitive le 30 mai prochain, avec le dernier rankig list qui sera effectué, cette fois-ci, par le CIO à la base de celui de la Fédération internationale de judo.