Premier joueur issu de l'Académie du Paradou AC à évoluer chez les professionnels en Europe, Ramy Bensebaïni est dans le creux de la vague après un bon début de saison avec son club de Montpellier Hérault Sporting Club. Cela est dû à un changement d'entraîneur en janvier, avec l'arrivée de Frédéric Hantz, suite au départ inopiné de Roland Courbis. A quelques mois de la fin de son prêt, le prometteur défenseur central de 20 ans, qui peut aussi dépanner sur un côté ou au milieu de terrain, ne sait toujours pas de quoi sera fait son avenir. Entretien avec un académicien qui continue néanmoins d'apprendre. Vous êtes au club depuis bientôt une année. Comment jugez-vous votre saison jusqu'à présent ? Pour le moment, ça va. J'ai joué environ vingt-deux matchs. Je me suis bien senti. Avec le départ de Roland Courbis et l'arrivée de Frédéric Hantz (le nouvel entraîneur en poste depuis janvier, ndlr), c'est un peu plus compliqué pour moi. Je ne joue plus assez. J'attends la fin de saison pour faire le bilan. Lors de sa prise de fonction, le nouveau coach s'est entretenu avec tous les joueurs. Quel a été son discours vis-à-vis de vous ? Il m'a dit que j'étais un bon joueur. Un jeune qui doit travailler et progresser. Et que j'aurais peut-être ma chance. Vous êtes en prêt jusqu'en fin de saison. Le président du Paradou, Kheireddine Zetchi, a annoncé que votre avenir sera tranché au mois d'avril. Avez-vous des nouvelles sur ce dossier ? Pas du tout. A l'heure actuelle, je ne sais pas si je reste ou si je quitte le club. Personnellement, je souhaiterais rester à Montpellier. J'aime le club, les coéquipiers, la ville. Je m'y sens bien. Il semblerait que M. Zetchi réclame environ 2 millions d'euros pour le transfert… Franchement, j'entends 2 millions d'euros ou 1,5 million. Je ne sais pas. Je n'ai pas osé lui demander. Vous êtes un emblème du Paradou puisque vous êtes le premier à réussir professionnellement en Europe. Etes-vous conscient d'être un modèle pour ces jeunes ? Cela me fait plaisir. Pour les jeunes académiciens, je suis une référence. Je leur dis de travailler sérieusement et de ne rien lâcher. Avez-vous l'occasion d'en discuter avec eux ? Oui, tous les jours. Ont-ils cette envie de l'Europe ? Tout à fait. Si je pouvais les aider, je le ferais avec plaisir.