Al'occasion du 16 avril et en collaboration avec la direction de l'éducation, de l'environnement ainsi que l'ADE, l'ONA a organisé des portes ouvertes en faveur des écoliers et des associations œuvrant dans le domaine environnemental. Cette initiative répond au souci de sensibiliser les habitants notamment les écoliers de différents établissements de la région, en compagnie de leurs enseignants, sur le rôle de l'office dans la protection de l'environnement. Visite guidée Ils ont eu droit à une visite guidée à la gigantesque STEP (station d'épuration) qui s'étend sur plus de 70 hectares. Située sur la route de Sidi Khouiled, ils ont pu y voir les bassins d'épuration par la technique «d'aération» des eaux usées. Un exposé a ensuite dévoilé les interventions réalisées sur le terrain d'une fréquence moyenne de 15 opérations/jour, entre aspiration, débouchage et curage manuel, tout en abordant les pratiques inciviques de certains citoyens qui déversent différents produits solides dans les bouches d'égout, notamment les huiles usées, que la nature du sol sablonneux transforme en de véritables bouchons. «Le repérage et le traitement en sont plus difficiles», selon Bounaçeur Ismaïl, directeur de l'assainissement de Ouargla qui a expliqué le processus d'épuration par aération aboutissant au transfert de l'eau vers l'exutoire de Sebkhet Sefioune à 41 km au nord de la ville. Deux autres stations, l'une à Sidi Khouiled, par la même technique mais à capacité réduite, et l'autre à N'Goussa de la même envergure que celle de Sidi Khouiled, mais pratiquant l'épuration à base de roseaux font aussi partie de cet immense réseau qui ne couvre actuellement que 65% des eaux de la ville de Ouargla. L'ONA espère atteindre les 100% à l'horizon 2020, suite à un autre projet qui rentrera en réalisation fin 2016. Drainage salutaire L'ONA, c'est aussi tout un autre réseau de drainage qui fait face à la remontée des eaux, avec plus de 70 km de drains à ciel ouvert, pour la régulation des eaux dans la région. Ce qui a permis de mettre un terme à un problème qui a longtemps affecté les zones urbaines et les palmeraies de Ouargla. C'est dans ce sens que l'ONA s'est inscrite dans une politique environnementale globale, en souscrivant au SME, Système de Management Environnemental selon le référentiel ISO 14001, pour son exercice 2015/2016, dans l'optique d'une gestion optimale des déchets, des rejets chimiques et des laboratoires, le recyclage du papier et du plastique, ainsi que la valorisation des boues et des eaux. Joyau souterrain de Ouargla, le réseau de l'ONA souffre désormais du coût élevé des interventions suite aux pratiques inciviques. D'après Ismaïl Bounaceur, son directeur, «la rénovation du réseau vétuste ainsi que l'exploitation et la maintenance de ce dernier sont de lourdes charges qui grèvent un budget d'exploitation touché par la politique d'austérité». A quelque chose malheur est bon, cette situation a poussé les responsables de l'ONA a initier une démarche marketing pour inviter les autorités locales à s'investir d'avantage dans le domaine et inciter les habitants à préserver les structures d'assainissement et en protégeant le réseau tel un précieux acquis pour chaque citoyen. Une campagne de sensibilisation cible également les investisseurs, invités à s'intéresser à l'eau, notamment celle recyclée et qui pourrait être largement utilisée dans l'irrigation ou l'industrie.