Décidément, le citoyen lambda n'est jamais au bout de ses peines. Et pour cause, il est confronté depuis quelques jours à de vieux réflexes que l'on croyait disparus depuis belle lurette. Il s'agit en fait de la vente concomitante pourtant prohibée par la loi, mais qui refait surface au grand dam du citoyen. En effet, depuis quelques jours, le citoyen qui a l'habitude d'acheter son sachet de lait chez l'épicier du coin a été surpris par une kyrielle» de subterfuges dont il a fait preuve pour lui vendre le produit en question. Désormais, le consommateur est obligé de prendre un sachet de lait pasteurisé à 25 DA accompagné d'un autre sachet de lait de vache (cru) à 50 DA. Inutile de discuter, le vendeur est intransigeant, c'est à prendre ou à laisser. Le citoyen soumis au diktat du laitier n'a pas de choix, il est obligé de payer sans broncher. Face à ce problème astreignant pour le consommateur, nous nous sommes rapprochés de certains laitiers pour en avoir une idée. Ces derniers pointent du doigt les distributeurs qui les obligent à prendre le lait pasteurisé et celui des vaches, sinon rien. De leur côté, certains distributeurs que nous avons pu rencontrer rejettent la responsabilité sur le producteur au niveau de l'usine, qui agit de la même sorte, ils affirment que des quotas de lait des deux qualités sont fixés quotidiennement que l'on vous oblige à prendre faute de quoi votre contrat sera résilié. Ce nouveau problème vient s'ajouter à la flambée des prix qui touche l'ensemble des produits et dont les conséquences ne font qu'accroître l'érosion du pouvoir d'achat du citoyen.