Promouvoir le secteur de l'agriculture dans un contexte d'ouverture tous azimuts à l'investissement ne saurait se faire dans l'approximatif et l'assistanat. C'est probablement dans cette logique des choses qu'une série de mesures ont été récemment adoptées dans la wilaya de Souk Ahras. Un partenariat pour trois fermes pilotes de la wilaya a été lancé aux fins de mieux gérer et diversifier ses ressources. Au village agricole Boumaâraf Sebti, dans la commune de Taoura, la ferme Yousfi Tayeb (commune de Tiffech) et la ferme Bechgaoui (commune de Bir Bouhouch), des terres arables et autres riches en arboriculture et également prisées pour leurs vertus pastorales aspirent à devenir, à moyen terme, des zones de production par excellence. A M'daourouch, une SPA (société par actions) des plus performantes vient de se lancer dans la culture des céréales et des fourrages, mais surtout des légumes secs, notamment les lentilles, un produit sur lequel mise le secteur de l'agriculture. Une assiette foncière de 3 hectares a été accordée au dit investisseur qui compte d'emblée 54 travailleurs permanents. Une unité d'engraissement des bovins d'une capacité de 2000 veaux/an est l'autre projet qui est en phase de lancement. Yazid Hambli, ingénieur agronome et président de la Chambre d'agriculture, estime que ces nouvelles démarches sont un bond appréciable pour la relance du secteur. «Tout en préservant le cycle régénérateur des terres arables, nos agriculteurs peuvent utiliser les terres en jachère et autres jugées moins rentables dans la culture des légumes secs, notamment les lentilles. Ce produit prometteur dans la région a toutes les qualités requises pour qu'il trouve une place de qualité dans sa filière», a-t-il déclaré. L'implantation d'une unité de fourrage est l'autre créneau porteur sur lequel mise la wilaya de Souk Ahras. Il dira, à ce sujet : «L'impact sur la filière bovine et par voie de conséquence sur le prix de la viande rouge sera immédiat, les éleveurs locaux n'auront pas à effectuer des déplacements vers les wilayas limitrophes ou subir le diktat des spéculateurs».