Très prisé par les habitants de la banlieue nord de la ville, ce moyen de transport sera désormais géré par une nouvelle entreprise. Plus de deux mois après l'arrêt du téléphérique de Constantine, les habitants de la banlieue nord, notamment ceux des cités Emir Abdelkader, Ziadia et Sakiet Sidi Youcef (ex-BUM) éprouvent d'énormes difficultés pour rejoindre le centre-ville, alors que le retour chez eux en fin de journée est vécu comme un calvaire. Une situation aggravée par les chantiers, lancés un peu partout en ville, et la fermeture du pont Sidi Rached. A ce jour, les Constantinois ne connaissent pas encore les véritables raisons de cet arrêt, qui a trop duré. Faute de communication de la part de l'ETC, chargée de son exploitation, et dont le responsable demeure toujours injoignable, des rumeurs ont circulé avec insistance, ces derniers jours, sur des pannes à la station motrice, alors que d'autres évoquent des problèmes électriques, ou d'indisponibilité de la pièce de rechange. Devant une telle situation, seul le directeur des transports, Farid Khelifi, a accepté de nous donner plus de détails sur cet arrêt. «La remise en service a pris tout ce temps, car le téléphérique connaît une grande opération de révision, surtout qu'il a fonctionné durant 25 000 heures depuis son lancement en juin 2008, c'est une opération longue et délicate à la fois», nous a expliqué le même responsable. Ce dernier donnera un autre détail plus important. «Cette opération a coïncidé avec le transfert de gestion du téléphérique de l'Entreprise de transport urbain de Constantine (ETC) vers l'Entreprise de transport algérien par câbles (ETAC), qui prend en charge l'exploitation des téléphériques dans toutes les villes qui disposent de ce moyen de transport», a-t-il affirmé. «Certes, les services de l'ETAC n'ont pas encore été installés dans la wilaya de Constantine, mais le dossier du transfert a été préparé, il est en cours de finalisation. Même la révision générale du système est en cours. Prochainement, ces télécabines seront opérationnelles de nouveau», a-t-il souligné, sans avancer aucune date pour la reprise du téléphérique. Il a précisé que l'ETAC a saisi, dernièrement, les services de l'ETC pour avancer dans l'opération d'entretien. Dans l'attente, les citoyens continueront encore de subir le diktat des chauffeurs de taxis et des conducteurs des bus privés.