La chanteuse arabo-andalouse Lamia Maadini vient tout juste de sortir dans les bacs des bons disquaires algériens son septième album. Ce tout nouvel opus se targue de contenir quelques morceaux de titres choisis exhumés du patrimoine aâroubi. Ce nouvel album, qui a été enregistré au sein de la Radio nationale, a été édité par la maison d'édition privée Papidou. D'une durée d'1h15', le nouveau produit en question propose quatre haltes musicales, composées de huit titres. Tout mélomane est d'emblée séduit par la voix de velours de la chanteuse Lamia Maadini. Avec le talent qu'on lui reconnaît, aidée par une expérience des plus enrichissantes, l'artiste amorce son répertoire bien choisi par un ‘‘inkileb'' Raarq Ya kouma ma wadjedet Sabr, suivi d'une série de «Aâroubi», pour terminer par un langoureux ‘‘khlass'' Wahed El Ghazayel et Amecha y a rassoul. Dans un langage tendrement poétique, la voix de Lamia Maadini se fait des plus douces, donnant ainsi tout leur sens aux mots. Sa voix monte crescendo quand elle amorce la conquête de l'amour et de l'idylle, le tout dans une belle explosion d'instruments musicaux traditionnels, tels que le oûd, le rbab, le violon, la mandoline, la kouitra, le piano, la derbouka et le tar. Pour les besoins de l'enregistrement de cet album, la chanteuse s'est entourée de cinq musiciens de la Radio nationale, renforcés par cinq de ses propres musiciens. Lamia Maadini précise que les titres figurant sur cet album n'ont jamais été enregistrés auparavant. Elle compte d'ailleurs livrer à ses fans mélomanes d'autres programmes musicaux inédits. Le calendrier de l'artiste est des plus chargés. Elle a participé dernièrement au Maroc à l'inauguration de la deuxième édition du hawzi, et a pris part à Séville à la manifestation culturelle et artistique organisée par la fondation des trois cultures. Elle a également participé, la semaine dernière, à Sétif, en compagnie de l'Ensemble national algérien de musique andalouse, à une résidence, suivie d'un concert. Elle s'apprête à entrer en studio pour l'enregistrement d'un coffret produit par le ministère de la Culture et l'ONDA. Pour rappel, Lamia Maadini a commencé à se familiariser avec la musique andalouse à l'âge de six ans. C'est sa mère, qui n'est autre que Salima Maadini, pianiste et présidente de l'association Essendoussia qui l'inscrit au conservatoire municipal d'Alger, sous la houlette, à l'époque, du regretté Abdelkrim Dali. Ce dernier l'initie au violon. Un peu plus tard, elle est encouragée par un autre grand maître, Mustapha Boutchiche qui, lui, l'initie au oûd. Elle décroche ainsi le 1er prix du Conservatoire. C'est sous les encouragements de ses maîtres, dont Mustapha Skandrani et Abderrezak Fakhardji que Lamia Maadini décide de se lancer dans une carrière artistique. Il est important de souligner que Lamia Maadini fait partie de la prestigieuse association Essendoussia depuis 1986.