On la surnomme Lamia la nouba sika, une voix qui s?accorde, un talent qui parle de lui-même et une véritable passion pour ce qu?elle interprète. Chanteuse d?andalou, Lamia Maâdini se complaît dans les répertoires hawzi, andalou etalgérois. C'est à l?âge de 6 ans que sa mère l?inscrit au Conservatoire municipal d?Alger, dirigé à l?époque par le défunt Si Abdelkrim Dali, qui fut très vite séduit par ses capacités vocales. Il l?initie à la pratique de la mandoline afin d?élargir ses connaissances culturelles. Peu de temps après et grâce à la particularité de son interprétation, la chanteuse est vivement encouragée par Mustapha Boutchiche, qui devient son maître et lui apprend alors la pratique du oûd (le luth), ce qui lui permet par la suite de remporter le premier prix du Conservatoire. Influencée par Mustapha Skandrani et Abderezak Fakhardji, entre autres, Lamia Maâdini entame alors une carrière artistique des plus prometteuses. Elle fait partie de l?association Essendoussia depuis 1986 où elle enseigne à son tour le piano avec sa s?ur et sa mère. De cette formation naît un premier produit. Après quelques récitals à l?Institut du monde arabe et à l?Unesco, une participation avec l?orchestre pilote d?Alger dans le cadre de l?Année de l?Algérie en France, l?artiste sort un CD du récital qui compte une interprétation de la nouba sika et une grande partie du répertoire hawzi et aroubi, accompagnée par son orchestre de l?association Essendoussia.