Des établissements secondaires de la wilaya de Blida, notamment ceux de la commune de Blida, enregistrent la visite de M. Bennaï, directeur de l'éducation, qui tente de connaître avec les professeurs les raisons d'un échec relatif à l'examen du baccalauréat. Sur les 33 établissements que compte la wilaya, ceux du chef-lieu se classent dans le dernier peloton avec notamment la 26e place pour le plus que centenaire lycée Ibnou Rochd qui eut « le premier président de l'Algérie indépendante, Benyoucef Benkhedda comme élève ainsi que Abane Ramdane ou même Camdessus », dira M. Bennaï. Les causes cherchées avec les professeurs ce lundi résideront surtout dans les médiocres acquisitions de base aux paliers inférieurs, la pression exercée sur les quelques lycées du chef-lieu, la non-disposition du jeune d'aujourd'hui pour suivre un enseignement théorique, les milieux hétérogènes dont sont issus les apprenants d'une même classe ainsi que l'absence d'autres établissements afin d'alléger le poids des classes contenant plus de 50 élèves. Pour ce dernier point, M. Bennaï annoncera l'inscription pour l'année 2007 d'un lycée pour la commune de Bou Arfa et d'ajouter : « avec un autre lycée pour Oued Djer en 2008, nous pourrons dire que chacune des 25 communes de la wilaya comptera au moins un lycée. » Des enseignants du lycée El Feth évoqueront les conditions de travail difficiles ainsi que l'ambiance régnant dans les salles d'examen où des surveillants ont été menacés afin que la fraude soit « tranquillisée ». C'est ainsi que peuvent s'expliquer, au moins pour une partie, les taux de réussite élevés pour certains centres où les conditions de sécurité ne sont pas totalement présentes. La campagne, par opposition à la ville, trouvera également son argument de taille dans l'occupation du temps vide par les révisions des cours. Le directeur de l'éducation trouvera pratiquement une réponse à toutes les questions et terminera sa rencontre en promettant l'allégement des effectifs par la création de nouvelles divisions, et la disponibilité de sa direction pour le renforcement des acquisitions par la programmation de cours supplémentaires payants. « Les enfants en difficulté scolaire et ceux présentant des problèmes familiaux sont également des algériens. nous nous devons de leur trouver une solution », dira en conclusion M. Bennaï.