Un désastre semble inéluctable dans les champs de pomme de terre crées sur les territoires des communes (Bourkika, Ahmeur-El-Ain, Sidi Rached) de la daïra de Ahmeur-El-Ain , dans la wilaya de Tipasa. Les services du département ministériel de l'hydraulique dirigé par Monsieur Nouri, ex. Ministre de l'agriculture, n'ont toujours pas daigné affecter un quota d'eau pour l'irrigation à partir du barrage de Bouroumi (El-Affroun), afin de sauver les cultures de saison déjà en place, notamment la pomme de terre. Plusieurs centaines d'hectares situés dans la plaine de la Mitidja, consacrés à la culture de la pomme de terre souffrent du stress hydrique. Un groupe de fellahs a exprimé pour la 2ème fois son mécontentement et son inquiétude en face des bureaux des services agricoles de la wilaya de Tipasa. Ils dénoncent l'immobilisme des décideurs qui aboutira au dépérissement de leurs cultures. Leur problème n'a pas été résolu. Les responsables de la DSA et de la chambre de l'agriculture de la wilaya de Tipasa affichent leur impuissance. L'affectation des quotas d'eau pour l'irrigation des terres agricoles dépend uniquement du comité du Ministère de l'Hydraulique. Les arguments des agriculteurs n'ont pas fait réagir les hydrauliciens. Les conditions météorologiques qui sévissent actuellement vont développer considérablement la multiplication de la teigne, ces petits papillons qui portent atteinte aux légumes, notamment la pomme de terre. La sècheresse dans ces superficies de la Mitidja Ouest entrainera la disparition d'une quantité de pomme de terre destinée simultanément pour la consommation et pour la multiplication, une récolte estimée environ à 180.000 (cent quatre vingt milles) quintaux. Une réunion du comité de pilotage s'est tenue au siège de la direction de l'hydraulique à Tipasa le 27 avril dernier. Un coup dur pour la production de la pomme de terre. A la fin de la journée du 28 avril, contacté par nos soins, « nous sommes stressés, très inquiets, du moment qu'aucune décision n'a été prise pour libérer le volume du liquide vital pour les champs de pomme de terre. Nous avons besoin dans l'immédiat d'un quota de 3 millions de m3 pour ces champs de pomme de terre. Je n'ai pas encore tenu compte des besoins en eau pour l'arboriculture et les cultures de l'arrière saison », déclare le S.G de la CAW de Tipasa, Bernaoui Abelhamid. A quelques heures de la célébration du 1er mai, le Ministère de l'hydraulique octroie 2 millions de m3 d'eau, quantité insuffisante pour irriguer les surfaces de pomme de terre, malheureusement sa décision n'a pas été appliquée. L'inquiétude des agriculteurs s'est amplifiée. Un quota d'eau d'un volume de 5 millions de M3 alloué à partir du barrage de Boukourdane (Sidi Amar) aura servi à l'irrigation de quelques cultures, notamment 100 ha de pomme de terre et surtout des superficies d'arboriculture (agrumes, poiriers, pommiers, abricotiers, pruniers) qui se trouvent dans les superficies agricoles situées dans les communes de Hadjout, Sidi Amar, Nador.