La direction locale de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) s'est, comme à l'accoutumée, contenté de distiller le nombre de logements en cours de réalisation dans la wilaya de Tamanrasset, sans souffler mot sur les dates de livraison, laissant ainsi les postulants sur des charbons ardents. Dans une déclaration répercutée par l'APS, le directeur de l'OPGI de Tamanrasset, Slimane Khalfallah, a fait état de la construction de 5641 unités LPL, livrables entre 2016 et 2017. La déclaration n'est pas en mesure de répondre aux interrogations de nombreux demandeurs de logement, dont l'impatience est à sa limite, sachant que l'opération relative au renouvellement des dossiers a été achevée en février dernier. Il faut savoir que 11812 unités, toutes formules confondues, ont été retenues en faveur de cette wilaya au titre des deux plans quinquennaux 2005-2009 et 2010-2014. Ce programme, dont 252 unités sont consacrées au secteur de l'éducation, devrait contribuer à combler le déficit enregistré en matière de logements sociaux à même d'améliorer le cadre de vie du citoyen. Cependant, vu la demande importante enregistrée par la commission d'attribution installée au niveau de la daïra et la crise générée à la suite de l'enclenchement de l'opération de démolition des constructions illicites, dont le nombre dépasse les 3000 unités, l'engagement des autorités locales sonne comme un véritable défi qu'on ne peut aucunement relever par l'avancement des chiffres en trompe-l'œil, mais par la concrétisation des programmes inscrits et le respect des délais impartis. Il convient de noter, par ailleurs, que la circonscription administrative d'In Guezzam a bénéficié d'un quota de 430 LPL, a-t-on indiqué à l'OPGI, en mettant l'accent sur la nécessité de former une main-d'œuvre locale qualifiée dans différents métiers de construction et l'encouragement des investisseurs activant dans le domaine de la fabrication de matériaux de construction afin de mettre un terme à la spéculation autour des prix des matériaux ainsi qu'au déficit relevé en matière de moyens de construction, qui influe négativement sur la réalisation des projets d'habitat dans les délais contractuels.