Distribuer un bon paquet de logements, avant la fin de l'année, c'est le but que s'était fixée la wilaya d'Oran, pour 2015, «année de la récolte». A moins de trois mois, avant l'échéance, les indicateurs convergent-ils vers l'objectif tracé ? Une chose est sûre : les chantiers LPL «ciblés» sont, sous haute pression... C'est le «contre la montre» pour la livraison. Ces jours-ci, un va-et-vient est fait par le wali entre les deux pôles urbains de Belgaïd et de Oued Tlélat, avec une fréquence d'une visite (parfois deux si nécessaire), d'un chantier par jour. C'est sur ces deux sites où est concentré le programme OPGI (plus du tiers). Les cités «livrables» à brève échéance sont, pour la plupart, implantées dans ces deux pôles. Les sorties techniques qui s'effectuent sur les chantiers, ne répondent pas à un programme mis au point, à l'avance, par le cabinet de la wilaya, y compris son volet médiatisation, mais sont inopinées. Pas de répit. Le tempo du suivi aurait pu être ordinaire, dans la dernière ligne droite, avant l'échéance, si le processus de réalisation (l'acte de viabilisation compris) était bien maîtrisé, durant toutes les étapes. Faute de quoi, c'est le wali lui-même qui prend les commandes du navire -en difficulté- pour arriver à bon port, plus ou moins à temps. Reste à savoir si le calendrier de livraisons de l'OPGI sera respecté, à l'arrivée. En fait, l'Office de promotion et de gestion immobilière prévoyait, ou plutôt s'engageait pour la livraison de 3.380 unités à la fin de l'année 2015. Ce qui devait porter à 9.630 logements livrés, avant le 31 décembre prochain. Il faut dire qu'il y avait un facteur «exogène» dont dépendait tout le tableau prévisionnel, décliné par le premier gestionnaire local de cet Office. Il s'agit de la «variable» liée aux VRD (précisément les réseaux primaires et secondaires) qui n'incombent pas, à l'OPGI, mais à la direction de l'Urbanisme, de l'Architecture et de la Construction (DUAC). Et ce facteur «extérieur» était d'autant susceptible de rebattre les cartes que l'intersectorialité, le mutualisme OPGI-DUAC, en premier lieu, n'était exemplaire, à tout le moins. Justement, c'est la raison pour laquelle il fallait, pour les pouvoirs publics locaux, intervenir avec promptitude et vigueur, pour affilier, mutualiser et fédérer, toutes les parties prenantes, dans le circuit, avec comme mot d'ordre commun : achever les chantiers dans les délais fixés. A force d'y venir et y revenir, on finit par apprendre par cœur les sites LPL inscrits, en priorité, pour la livraison imminente. Au pôle de Belgaïd, entre autres plaques tournantes, les 1.430 logements de l'entreprise China Railway Construction Engineering Group' (CRCEG). Le projet, confié, dans sa globalité, (étude et réalisation) à cette firme chinoise de travaux de bâtiment, tous corps d'état, est composé de deux sites : 640 et 816 unités. Les gros-œuvre sont achevés à 100%. La plupart des bâtiments sont déjà peints. Les travaux de réseaux tertiaires, dont l'OPGI, lui-même, est chargé, battent leur plein. Les réseaux primaires et secondaires sont également, en cours. Grosso modo, les deux lots sont bien avancés et pourront accueillir, en principe, avant la fin d'année, les mal-logés d'El-Hamri, Mediouni et Derb, futurs heureux occupants de ces deux grandes cités, pré-affectation à l'appui. MAUVAISE TRANSMISSION OPGI-DUAC : LE WALI PREND LES COMMANDES Au site voisin des 5.100 logements de l'opérateur turc ASLAN', le quota ciblé, en priorité, de 700 logements (2 sites de 500 et 200 unités) est fin prêt. Au chantier des 2.000 logements LPL de l'entreprise chinoise ZIEC', les 2 lots de 168 et 288 unités sont, également, fin prêts. Qu'est ce qu'il y a à «gratter» dans l'immédiat du programme de 5.200 logements, éparpillé sur 12 sites, de l'entreprise indienne Shapoorji Pallonji International Constructions' ? Rien à se mettre sous la dent ,pour le moment, mais cela n'enlève à rien à la nouvelle dynamique insufflée à ce programme qui a connu un démarrage en côte raté, et ce, suite aux mesures d'accompagnement des autorités publiques, dont notamment des avances financières et des facilitations pour le renforcement de l'effectif personnel déployé sur les 12 chantiers. Il y a, aussi, le chantier des 1.050 logements de CRCEG-Chine' à Gdyel, où les blocs sont, déjà, entièrement, achevés, mais les VRD non encore lancés. Selon la DUAC, l'ouverture des plis, pour le choix d'entreprise, devait se faire le 9 septembre dernier. Le premier appel d'offres a été déclaré infructueux, selon la même source, car le montant proposé, 850 millions de DA, dépassait les moyens de la DUC. Une révision des devis quantitatifs devait avoir lieu, dans l'intervalle, d'autant qu'il était question d'un LPA, à prendre en charge, également. A El-Mohgoun, il est question du chantier de 850 LPL de CRCEG-Chine', scindé en 3 tranches : 444, 268 et 138 unités. « D'ici un mois on aura terminé avec tous les blocs », avait affirmé le DG de l'OPGI, le 9 septembre, lors d'une visite de supervision, en commun, avec la commission de l'Urbanisme de l'APW. Mais l'intervention de la DUAC était toujours attendue. Dans la même localité, il y a les 1.300 logements de Shapoorji', à El-Mohgoun, dont 2 lots de 260 unités seront livrés, avant la fin de l'année. Au pôle urbain de 17.000 logements de Oued Tlélat, le chantier de 3.100 LPL de ZCIGC', on note que 434 logements devaient être disponibles, à 100%, avant le 30 septembre dernier, selon l'OPGI. L'ultime pierre d'achoppement qui se posait là, à savoir l'eau, a été levée, au moyen d'une ressource locale (le pompage des eaux d'un réservoir de 1.000 m3, étant donné que le château d'eau est situé en contrebas du site). Mais le problème d'AEP, pour le reste du programme, 14.000 logements, le problème demeure entier, font savoir les cadres de SEOR. Idem pour l'assainissement. Dans le site mitoyen des 3.000 logements, l'OPGI a pris, à son compte, une partie du réseau secondaire. Au chantier de 3.000 logements de ZIEC', les contraintes soulevées par les Chinois, à savoir le déplacement de 2 lignes MT et HT et l'alimentation régulière du chantier en eau, doivent avoir été déjà pris en charge.