La 17e édition du SIFTech aura lieu du 9 au 11 mai à Oran. Elle a pour thème principal «L'administration électronique et les services aux citoyens» et intervient dans un contexte où l'Etat algérien a lancé plusieurs chantiers dans ce sens. Plusieurs projets ont été concrétisés, qui visent essentiellement à améliorer la délivrance des documents administratifs tels que le passeport, la carte nationale biométrique et le casier judiciaire. D'autres sont en cours de concrétisation. Abderrazak Henni, directeur de la modernisation au MICL, abordera le thème de la modernisation des services publics. Il est l'un des artisans du progrès enregistré, au cours des dernières années, dans le domaine de la numérisation des documents de l'état civil. Selon lui, 93 millions de documents d'état civil ont été numérisés. La délivrance, depuis quelques temps, par les communes des cartes grises, des cartes d'identité nationales et des passeports biométriques, a permis un gain de temps important et un allégement considérable des procédures. Abderrazak Henni, qui mérite amplement le titre de «Monsieur informatique», a à son actif l'instauration, en 1990, du système d'orientation des nouveaux bacheliers, appliqué jusqu'à ce jour. Il est aussi derrière la mise en place du casier judiciaire en ligne et l'interconnexion entre les cours de justice, ainsi que le suivi en ligne du dossier du justiciable. Me Hind Benmiloud, avocate spécialiste des TIC, parlera de la «E-administration et la législation algérienne». Ali Kahlane, président de Satlinker et vice-président du CARE, abordera le thème «Les réseaux sociaux : un compagnon pour la e-administration». Cette intervention s'attachera à répondre à la question suivante : en quoi les réseaux sociaux viennent-ils impacter les relations entre administration et administrés ? Quels sont les enjeux, les atouts et les pièges à éviter dans l'emploi de ces communautés virtuelles ? Les réseaux sociaux apparaissent comme un espace de créativité et d'interactivité pour les territoires. L'information diffusée nécessite une organisation spécifique interne à l'administration. D'abord, elle instaure une nouvelle temporalité dans la gestion de l'information. Une actualisation régulière induit une durée de vie écourtée des informations produites. La réactivité de l'institution implique une adaptation organisationnelle, notamment en matière de e-administration. La technique ne résout pas toutes les difficultés, des pratiques professionnelles doivent être intégrées par l'ensemble des agents. Younès Grar, expert en TIC, donne un éclairage sur l'apport des technologies mobiles au service du citoyen. Selon lui, «les technologies sont incontournables. Les services en ligne sont une nécessité pour améliorer la vie du citoyen, mais la grande question qui se pose est : est-ce qu'on vit avec ces évolutions ou on vit en retrait ?» Une centaine d'exposants sont attendus pour cette édition avec la participation d'organismes publics et d'opérateurs privés.