Les poubelles ont disparu Sétif croule sous la crasse et la cause principale est l'irresponsabilité partagée des citoyens et des autorités locales. Le citoyen est générateur de déchets et d'ordures. C'est lui le premier qui salit et pollue l'environnement. Les autorités ont-elles en charge de faire œuvre de salubrité et de nettoyer cet environnement. Vous pouvez chercher dans tous les coins de la cité et nulle part, vous ne trouverez une poubelle qui servirait à recueillir ce que le citoyen jette. Le Sétifien jette son mégot, son pot de yaourt ou de glace, sa bouteille en plastique, sa cannette de bière dans la rue parce qu'il n'a pas trouvé de poubelles. Il n'y a pas très longtemps, ces poubelles ornaient les rues de la vie et ces dernières étaient plus propres. Aujourd'hui, le citoyen jette dans la rue et l'APC ne fait pas d'heures supplémentaires et ne juge pas utile de poser des poubelles publiques et l'environnement en pâtit. Desiderata de « livreurs » Les livreurs de marchandises font la loi à Sétif. Ces véhicules hétéroclites sont les rois de la rue. Ils stationnent selon leur bon plaisir, encombrent la rue, gênent la circulation et n'ont cure de personnes. Aucun horaire n'est fixé pour les livraisons. Le matin, ce sont surtout les livreurs de boissons qui débarquent en même temps et c'est la foire. Personne ne pourra les faire dégager tant qu'ils n'ont pas livré leur limonade. Avant eux, sont passés les livreurs de pâtisserie et de pain, de lait ou encore de vêtements et de produits pharmaceutiques. Ces individus ont tous le même esprit autocratique et égoïste : « Après moi, le déluge. » La rue leur appartient, et ils trouvent naturel de bloquer la circulation pendant qu'ils écoulent leur marchandise. Une réglementation rigoureuse ainsi qu'un système répressif des contrevenants sont plus que nécessaires. La fête occultée La Journée internationale de l'enseignant, qui correspond au 5 octobre, s'est passée dans l'indifférence totale à Sétif. Comme si de rien n'était, personne, ni responsables du corps, ni autorité, ni parents d'élèves, ni enseignants, n'a songé un seul instant à se rappeler ce dispenseur de savoir et d'éducation. Pas la moindre allusion à ce pauvre bougre qui se charge de garder les enfants pendant que les parents travaillent, qui subit les foudres de tous sans sourciller, et qui n'a nul droit à un peu de gratitude et de respect.