- Après vous être produite dans plusieurs pays — Chili, Burkina Faso et Afrique du Sud — pourquoi avoir choisi d'atterrir en Algérie ? Etant venue en touriste en Algérie il y a deux ans, j'ai eu l'occasion de connaître l'Etoile culturelle d'Akbou. Dans le cadre d'un échange associatif Nord-Sud que cette association a organisé, j'ai été invitée à partager mon expérience et j'ai constaté une curiosité et un engouement incroyables que ces associations avaient pour le théâtre de la rue et surtout la création participative, c'est à partir de là qu'est né le projet Des rues et des rêves. - Quels échos avez-vous eus durant vos productions en Algérie ? A Constantine, Oran, tout comme à Tlemcen et Alger, l'accueil a été extrêmement chaleureux. Le public s'est remarquablement affiché admiratif, d'autant que cette discipline est nouvellement introduite dans ces villes. - En Algérie, avez-vous été sollicitée par des institutions officielles pour une éventuelle collaboration ? Après notre tonitruant spectacle dans les rues de la capitale, organisé par l'Institut français d'Alger, le wali d'Alger et le ministre de la Jeunesse et des Sports, présents sur les lieux, se sont rapprochés de nous afin de prendre nos coordonnées et parler d'une collaboration, vu l'aspect novateur du spectacle, mais nous avons insisté afin que notre action s'inscrive dans un partenariat avec l'ECA. - Ne pensez-vous pas qu'un accord avec une institution soit paradoxal avec l'idéal de cette discipline ? L'art de la rue est profondément populaire, loin d'être vieillissant, il s'agit d'un outil efficace pour aborder la modernité, l'avenir et surtout le vivre- ensemble. Il appartient au peuple d'en concevoir les scénarios en fonction de ses aspirations. Les institutions peuvent aider et accompagner cette discipline, mais jamais elles ne pourront l'enterrer.