Près d'une semaine après le séisme qui a frappé Laâlam, la problématique du recasement provisoire des sinistrés dans les tentes surgit sur fond de confusion malgré la disponibilité théorique des moyens mis en place. Hier, le président de l'APC de Tameridjt, Adjebli Madjid, qui s'est plaint que de nombreux citoyens passent la nuit à la belle étoile, a réclamé une centaine de tentes supplémentaires. Ceci au moment où la session ordinaire de l'APW, qui se tient depuis hier, a servi d'occasion pour révéler ce qu'il y a lieu de prendre comme un détournement de tentes. « Près de 150 tentes sont réellement dressées, le reste est sur le marché », a fulminé le wali face à des élus de l'APW qui ont répercuté la revendication de l'APC concernée. La commission de suivi de l'après-séisme, créée hier par les élus, est mise au défi par le chef de l'exécutif d'aller vérifier la chose sur le terrain. Mieux que ça, selon le wali, « des gens originaires de Laâlam sont venus d'Alger pour prendre des tentes ». « Nous avons recensé 309 tentes distribuées. 210 l'ont été par le wali et le chef de daïra et 99 par l'APC », nous dit M. Adjebli, qui reconnaît que toutes les tentes attribuées ne sont pas forcément montées. Où est donc passé le reste ? « Quelques tentes ne peuvent pas être montées parce qu'incomplètes », nous affirme-t-il. L'Assemblée communale vient de mettre sur pied une commission que composent, entre autres, des représentants du mouvement associatif et des comités de quartiers et de villages. Leur travail de recensement a donné naissance à une la liste de personnes à pourvoir en tentes où figurent des locataires de maisons marquées au vert par le CTC. Pour le président de l'APC, les pouvoirs publics « ont fait l'erreur de se baser sur le travail du CTC » pour décider de la répartition des tentes. Pour lui, d'autres critères doivent présider cette opération, d'où l'inclusion des propriétaires des maisons actuellement non menacées par l'effondrement. Le besoin que formule la commune est exprimé pour une population de Laâlam de près de 5000 âmes et des hameaux, comme Zentout, qui abriteraient en tout quelque 1500 habitants. C'est que parmi la population, une bonne partie n'arrive pas à se départir du sentiment de peur qui se manifeste encore au gré des répliques (le CRAAG en a recensé quelque 430 depuis la première secousse de lundi 13 mars). Celle survenue hier a donné des frayeurs a beaucoup parmi les habitants du village qui occupaient pourtant des demeures tracées au vert, sur un total de 330, par l'équipe du CTC. Autant de répliques qui, à la longue, menacent de fragiliser les 95 constructions marquées à la couleur orange.