L'université Bachir Ibrahimi de Bordj Bou Arréridj continue d'être paralysée par le débrayage des enseignants, qui ne veulent pas lâcher prise avant de voir leurs revendications sérieusement prises en charge par les responsables concernés. D'ailleurs, des centaines d'enseignants de différentes facultés de cette université ont organisé, Mercredi en plus du sit-in, une assemblée générale, pour étudier les démarches à suivre après trois jours de grève, du 8 au 10 mai. Lors de cette assemblée, initiée par les représentants locaux du Conseil national de l'enseignement supérieur (CNES), les participants ont brandi la menace de boycotter les examens de fin d'année universitaire, si rien n'est fait pour régler le problème relatif aux logements de fonction. «Le vote de la poursuite de la grève a été unanime», précise A. Adoune, coordinateur du CNES. La communauté d'universitaires veut ainsi maintenir sa grève illimitée en cette période des examens. Il faut noter par ailleurs, que lors de cette AG, les enseignants ont tenu à saluer les efforts du wali de Bordj Bou Arréridj pour régler ce problème et tiennent à le remercier pour son écoute. Pour rappel, les enseignants de l'université Bachir Ibrahimi demandent les pré-affectations des logements de fonction achevés depuis une année et distribués, mais le recteurde l'université exige que la liste soit assainie une autre fois avant les affectations. Avec la grève enclenchée depuis plus d'une semaine, le torchon continue de brûler entre les enseignants universitaires et l'administration qui observe, jusque-là, selon les protestataires, un silence radio face à leurs revendications.