Le procès de l'affaire liée à l'attribution douteuse de pas moins d'une vingtaine de marchés publics dans la commune d'Ath Laâziz, au nord de Bouira, prévu pour mardi dernier, a été reporté, en raison de la venue du ministre de la Justice, Tayeb Louh, qui s'est réuni avec les cadres de son secteur. L'audience est reportée pour le 24 mai. 16 personnes, dont l'ex-président de l'APC d'Ath Laâziz, d'obédience RND, l'actuel subdivisionnaire des travaux publics de Bouira (STP), des fonctionnaires des deux directions de l'hydraulique et de la subdivision du logement et de l'équipement public (SLEP), des élus locaux, et deux chefs d'entreprise sont impliqués dans cette affaire liée à l'attribution de marchés publics durant la période allant de 2005 à 2012. Les accusés avaient été auditionnés devant le juge d'instruction près le tribunal de Lakhdaria avant que l'affaire ne soit renvoyée et confiée au juge. Selon des sources proches du dossier, deux entreprises ont bénéficié de tous les projets accordés à la commune durant tout le mandat écoulé. L'affaire a éclaté l'année dernière, quand une lettre anonyme a atterri entre les mains du procureur général de Bouira et des services de sécurité, dénonçant des anomalies ainsi que des dépassements gravissimes relatifs à l'attribution de marchés publics par l'ancien maire à deux entreprises intervenant dans les deux secteurs des travaux publics et de l'hydraulique. Le procureur général de Bouira a ordonné l'ouverture d'une enquête. L'actuel maire de la commune, figurant parmi les accusés, est poursuivi dans un seul dossier lié à l'attribution d'un marché de travaux publics. Il aurait, selon les mêmes sources, ordonné le démarrage des travaux sans pour autant procéder à la vérification du dossier, ficelé déjà par son prédécesseur à quelques semaines du début de la campagne électorale des élections locales de 2012. Les accusés sont poursuivis pour non-respect de la réglementation régissant les marchés publics et d'abus d'autorité. Les avantages accordés par des élus aux entreprises sont devenus monnaie courante au niveau de la wilaya de Bouira. Plusieurs affaires similaires ont été enregistrées ces dernières années. Des élus ont été sanctionnés et condamnés par la justice.