En marge des travaux du 3e congrès fédéral, qui se sont tenus au centre culturel Benghazi Cheikh, dans le cadre de la restructuration organique du parti, Mohamed Nebbou, premier secrétaire du FFS, a affirmé que cette dynamique de changement doit impérativement s'appuyer sur les principes fondateurs de la déclaration du 1er Novembre et de la plateforme de la Soummam. «Au-delà des options claniques qui se dessinent dans une lutte ouverte pour la succession du président Bouteflika, il est aujourd'hui encore possible de reconstruire un projet national avec tous les partisans du projet patriotique et démocratique que défend le FFS», a indiqué le secrétaire général du FFS, soulignant toutefois que «le temps ne joue pas en faveur des forces du changement et des volontés sincères qui militent pour faire sortir le pays de la crise». «Le pays court un grand danger du fait, essentiellement, de la gestion unilatérale et autoritaire des affaires de l'Etat. En l'état actuel des choses, tout peut basculer à n'importe quel moment. Ce que personne ne souhaite», a-t-il affirmé lors d'un point de presse animé à l'issue de ce congrès. Pour le premier secrétaire du FFS, le pouvoir politique en place ainsi que les partis de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) n'affichent, en réalité, aucune volonté pour le changement. «Tous les acteurs politiques avec lesquels nous avons discuté, dans le cadre du projet de reconstruction d'un consensus national, expriment leur peur quant à l'absence de perspectives politiques sérieuses. Pouvoir politique et ‘‘opposition'' ne veulent pas sortir de leur cocon et s'entêtent à vouloir imposer leurs propres logiques», a-t-il déclaré. La chute des prix du pétrole et les politiques d'austérité budgétaire prônées par le gouvernement ne font que compliquer une situation économique et sociale déjà précaire. «Même avec un baril à 130 dollars, le pouvoir s'est montré incapable d'asseoir une stratégie de développement cohérente et à long terme», a-t-il expliqué. Et d'ajouter : «Avec le rétrécissement des ressources financières, nous assistons à la mise à nu d'un pouvoir autiste et aucune perspective d'avenir pour le pays.» Commentant l'actualité nationale, M. Nebbou a estimé les tentatives de bloquer le rachat des actions du groupe El Khabar par Cevital n'est que «la partie apparente d'une politique de déni et de non-respect des principes démocratiques devant garantir la liberté d'expression et de la presse». Il a rappelé que le FFS a toujours milité pour la liberté de la presse en Algérie : «Le combat du FFS n'est pas conjoncturel. Il s'inscrit dans un long processus de construction démocratique et de défense des libertés.»