Pour le premier secrétaire du FFS, l'alternative doit venir de l'opposition, appelant à un large dialogue. Intervenant, hier, lors de la cérémonie de réouverture du siège de la fédération d'Alger du Front des forces socialistes (FFS), M. Mohamed Nebbou, 1er secrétaire national de cette formation n'a pas été tendre avec les tenants du pouvoir qu'il accuse d'être "le vrai danger pour le pays". M. Nebbou, qui s'exprimait donc devant les militants du FFS de la capitale, a estimé que "le pouvoir est têtu" et que cet entêtement "est porteur de graves dangers". Il a considéré que "le changement dans la continuité" adopté par le régime a fait que "la situation politique n'augure rien de bon". Il en veut pour preuves "les manœuvres du pouvoir et sa fuite en avant", face aux innombrables problèmes. M. Nebbou a appelé, à l'occasion, les militants du FFS "à se redéployer sur le terrain" pour porter haut et fort "les idéaux de démocratie et de patriotisme" légués par son défunt président, Hocine Aït Ahmed. La sortie, hier, de M. Nebbou ne s'est pas limitée uniquement à des orientations aux militants du parti, qui aspire, somme toute, logiquement, à capitaliser l'élan de sympathie et de solidarité exprimé lors des funérailles du défunt Aït Ahmed, pour reconquérir le terrain de la lutte politique, mais elle a été une occasion pour revenir sur les sujets brûlants de l'actualité. Ainsi, M. Mohamed Nebbou a réitéré la position de son parti vis-à-vis des autres partis de l'opposition conglomérés au sein de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) qui s'apprête à tenir son second conclave le 27 mars, en annonçant que le FFS n'a pas été convié pour le moment. "Les instances du parti se concerteront le moment venu", a-t-il encore dit, mettant l'accent sur la possibilité d'engager des pourparlers avec les autres forces politiques "démocratiques et patriotiques", car, "le changement est possible" et que "le FFS est ouvert au dialogue". Toujours dans le même ordre d'idées, M. Nebbou a appelé à "un vrai changement démocratique" et "non clanique". "Ce changement, a-t-il poursuivi, ne se fera pas sans le FFS", qui est, a précisé l'orateur, "un parti d'opposition qui n'accepte pas la compromission, mais le compromis". Le premier secrétaire du FFS a aussi évoqué le projet de reconstruction d'un consensus national, sans lequel, a-t-il dit, "aucune sortie de crise n'est possible", invitant, "les autres forces démocratiques" à s'y joindre dans le but "de mettre sur pied une 2e République et un Etat de droit". "Notre démarche a été bénéfique pour le pays", a encore souligné M. Nebbou, précisant que le FFS oriente ses futures actions selon le cap politique tracé par la direction. "Il faut se rapprocher de la société civile et travailler avec elle", a-t-il ordonné aux militants, avant d'annoncer que "le siège de la fédération d'Alger recevra une permanence parlementaire" pour répondre "aux attentes des citoyens". Mohamed Mouloudj