Les pertes occasionnées par la grève des cheminots, qui a duré 9 jours, avoisinent les 100 millions de dinars. La section syndicale UGTA des conducteurs de train de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a mis fin à sa grève qui a duré 9 jours. Le trafic ferroviaire a repris hier sur tout le réseau national, après l'accord conclu entre la direction générale de l'entreprise et les représentants de la section syndicale ayant initié ce mouvement de protestation. Dans cet accord signé dans la soirée de lundi, la direction de la Sntf s'est engagée à assurer la régularisation de la situation des techniciens supérieurs (TS) titulaires de diplômes d'études universitaires (DEUA), dont la classification actuelle est jugée «discriminatoire» par le syndicat. Selon Sid Abdelkader, président de cette section syndicale, «la direction s'est engagée à satisfaire une des revendications principales des conducteurs de train. Nous accordons un délai de trois mois pour son application, dans le cas contraire, nous n'hésiterons pas à reprendre la grève». Le directeur général de la SNTF, Yacine Bendjaballah, a expliqué dans une déclaration à l'APS que la rencontre entre les représentants des syndicalistes et la direction générale «s'est soldée par une décision portant retour au protocole d'accord signé auparavant avec la Fédération nationale des cheminots (FNC), partenaire ‘officiel' de la direction, portant sur le repositionnement des mécaniciens selon le niveau d'études». Comme promis lors des différents rounds de négociations avec la FNC depuis le début de ce conflit, la direction a réitéré sa promesse d'une nouvelle classification de tous les travailleurs de 35 autres filières. «Cette opération va être confiée à un bureau d'études externe et le délai de réalisation sera déterminé en fonction des propositions du partenaire retenu ; elles seront communiquées à la FNC dans un délai n'excédant pas 15 jours», affirme le directeur de la Sntf. «L'examen englobera la situation professionnelle de toutes les catégories de travailleurs de la SNTF, représentées par 36 sections, et ne se cantonnera pas seulement à celle des conducteurs pour éviter toute complication pouvant générer une autre grève à l'avenir», a-t-il ajouté. Pour la direction, il s'agit d'une convention collective qui mettra fin à tous les dysfonctionnements relevés dans la classification des travailleurs et le système des primes et indemnités. Selon M. Bendjaballah, les pertes occasionnées par la grève des cheminots qui a duré 9 jours avoisinent les 100 millions de dinars. La justice avait jugé «illégale» la grève des conducteurs de train et la Fédération nationale des travailleurs du secteur s'est démarquée de ce mouvement de protestation, suivi par 1600 travailleurs sur les plus de 12 000 que compte l'entreprise.