Les étudiants demandent l'amélioration des conditions pédagogiques, la nécessité d'instaurer un dialogue permanent entre étudiants et responsables des facultés ainsi que la prise en charge des multiples doléances transmises au premier responsable de l'université. L'université Djilali Liabès (UDL) de Sidi Bel Abbès a été paralysée, hier, par un mouvement de grève enclenché par une dizaine d'organisations estudiantines. Un mouvement de protestation, presque inédit, puisqu'il intervient à la veille des festivités commémorant la Journée de l'étudiant, prévues aujourd'hui. Hier, les huit facultés que compte l'UDL ont suivi, différemment, le mot d'ordre de grève lancé par la coordination des organisations estudiantines. Les étudiants indiquent que les revendications soumises aux autorités n'ont pas été satisfaites. Celles-ci portent essentiellement sur l'amélioration des conditions pédagogiques, la nécessité d'instaurer un dialogue permanent entre étudiants et responsables des facultés, ainsi que la prise en charge des multiples doléances transmises, depuis le début de l'année universitaire, au premier responsable de l'université. Les protestataires ont évoqué, également, dans un communiqué transmis aux responsables de l'université, «la nécessité d'enquêter sur les nombreux cas de harcèlements sexuels» portés récemment à leur connaissance. Signalons que l'UDL avait connu un autre mouvement de protestation, initié en mars dernier par le Syndicat des enseignants du supérieur solidaires (SESS), suite à la condamnation, en février, de deux enseignants. Le président du Conseil scientifique et le vice-doyen chargé de la post-graduation de la faculté des sciences exactes avaient, pour rappel, été condamnés à 6 mois de prison avec sursis et une amende de 300 000 dinars chacun pour avoir validé deux procès-verbaux du Conseil scientifique. A ce propos, les enseignants avaient mis en évidence «le mutisme incompréhensible et l'absence totale de la tutelle concernant cette affaire, malgré que l'administration locale rejette les allégations de falsification de PV et confirme que c'est le mode de travail de cette institution scientifique qu'est le conseil scientifique qui est en cause», selon le SESS. Le syndicat des enseignants avait, alors, préconisé le gel des activités au sein des organes pédagogiques délibérants.