A la veille de la célébration de la Journée nationale de l'étudiant, les organisations estudiantines de l'université Djilali-Liabès de Sidi Bel Abbès ont organisé, hier, une grève générale pour dénoncer l'absence de dialogue avec le recteur. Dans un communiqué, plusieurs organisations estudiantines, dont l'Unea, l'Ugel, l'Organisation nationale de solidarité estudiantine, la Ligue nationale des étudiants algériens, l'Organisation nationale des étudiants algériens et l'Union nationale de la jeunesse algérienne dénoncent les multiples problèmes auxquels elles font face. Le communiqué met en exergue le problème de communication avec l'administration qui a cessé d'organiser des rencontres régulières avec les organisations estudiantines pour exposer leurs préoccupations et trouver des solutions. Selon les étudiants, la rencontre avec le recteur est devenue presque impossible, précisant qu'ils sont livrés au premier responsable de la sécurité de l'université centrale, qui se donne le droit de prendre des décisions qui sont du seul ressort du premier responsable de l'université. Priorité des étudiants, les problèmes pédagogiques et de gestion. Ainsi, ils revendiquent la résolution des problèmes des étudiants en mastère et en doctorat, le manque de bourses à l'étranger pour les étudiants brillants, comme ils réclament de nouveaux laboratoires et le droit aux stages pratiques. De son côté, l'administration du rectorat réfute les accusations des étudiants certifiant que les portes du dialogue sont ouvertes à tous les étudiants. Ce mouvement de grève générale a provoqué la colère des étudiants qui sont actuellement en période d'examens et préparation de leurs mémoires de fin d'étude, et qui se sont vu interdire par les grévistes l'accès à leur faculté. Les exclus du dispositif de l'Anem dénoncent Dans la même journée, un grand nombre d'étudiants en mastère exclus du dispositif de l'Anem se sont regroupés devant ce siège pour réclamer le droit aux postes de travail qu'ils occupent depuis des mois. Suite à une décision de la tutelle portant résiliation des contrats de travail pour les étudiants qui poursuivent leur cursus universitaire, la direction de l'Anem a mis fin aux contrats de travail des universitaires de l'UDL, soit quelque 450 étudiants. Notons qu'une autre liste portant un nombre important d'étudiants connaîtra également le même sort. Ces derniers ont été systématiquement, et conformément à la réglementation en vigueur, exclus de leurs postes. Une situation qui a incité les contractuels du pré-emploi à réagir pour défendre leurs droits aux postes qu'ils occupent déjà. Beaucoup d'entre eux ont signé leurs contrats de travail avant même de commencer leur cursus universitaire en mastère, ce qui leur ouvre le droit de garder leurs postes, soulignant que certains sont actuellement des pères de famille, sans autres ressource financières. Certains ont même pensé à abandonner leurs études pour avoir le droit à un contrat de travail, même de manière provisoire, pour éviter le chômage.