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«L'impact du Printemps arabe se poursuivra en Algérie et dans la région»
Lakhdar Brahimi estime que l'expérience tunisienne mérite l'intérêt
Publié dans El Watan le 23 - 05 - 2016

Le diplomate et ancien ministre des Affaires étrangères, Lakhdar Brahimi, affirme que l'impact des événements qualifiés de Printemps arabe sera ressenti, dans les prochaines années encore, en Algérie et dans la région.
Intervenant lors d'une conférence-débat sur le thème «Les révolutions arabes : une réalité, une illusion ou un complot ?», organisée hier au Sénat, Lakhdar Brahimi souligne le caractère «important et impressionnant» de ces événements qu'il ne faut pas ignorer. «Quelle que soit notre opinion, les événements de ces cinq dernières années sont importants.
Ils ont un cachet de révolution, un autre d'illusion et une face d'intervention étrangère. Mais, sans doute, leur impact sur notre pays et toute la région, du nord au sud et d'est en ouest, se poursuivra. Et l'Algérie ne peut se mettre à l'écart», déclare-t-il. Mais selon lui, «l'Algérie est immunisée». «Je n'ai pas peur pour l'Algérie. Notre pays est immunisé, malgré l'existence de quelques convoitises», assure M. Brahimi.
Refusant de prendre position contre ces événements, ayant renversé un certain nombre de régimes autoritaires dans la région, l'ancien envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie estime que de toutes ces révoltes, «l'expérience tunisienne mérite l'intérêt». «Bourguiba a mis en place des institutions et le rôle de la femme a été très important. Il y a de l'espoir que le printemps prospérera dans ce pays», lance-t-il. Répondant à une question de l'assistance sur d'«éventuelles tentatives d'ingérence de la France en Algérie», il se montre également rassurant et répond : «Je n'ai pas peur et je ne pense pas qu'on puisse avoir peur sur ce plan.»
Libye : «un désastre créé par Sarkozy et BHL»
Abordant la question libyenne, Lakhdar Brahimi regrette «un grand désastre provoqué par l'ancien président français, Nicolas Sarkozy, et son ami de toujours Bernard-Henri Lévy». «L'intervention en Libye était destructrice. Elle a pris en otage tout un peuple. Barack Obama, le président américain, a lui-même reconnu que c'était l'une des plus grandes erreurs des Etats-Unis.»
Rappelant les erreurs d'appréciation des capitales occidentales sur ces événements, il revient longuement sur le conflit syrien. Ayant travaillé sur le dossier en tant qu'envoyé spécial de l'ONU, Lakhdar Brahimi évoque un «risque de somalisation de la Syrie». «Le pays est complètement détruit et plus de 11 millions de Syriens sont des réfugiés. Je pense que la Syrie n'est pas menacée de division, car ce pays dispose, depuis toujours, d'une société mosaïque.
Les Kurdes sont minoritaires, les chrétiens sont partout dans le pays et les alaouites aussi. Le vrai risque est la somalisation de la Syrie avec la disparition de l'Etat qui sera remplacé par des seigneurs de guerre qui se partageront les territoires», explique-t-il. Dans cette crise, ajoute-t-il, «seule la Russie avait eu une bonne vision de la situation». Selon lui, la solution reste tributaire d'une «entente entre les Etats-Unis et la Russie».
Rivalité Iran-Arabie Saoudite, un autre grand danger
Interrogé sur la nature des organisations terroristes activant dans la région, Lakhdar Brahimi corrige certaines idées : «Le Front Al Nosra est une franchise d'Al Qaîda en Syrie, tandis que Daech est une organisation irakienne qui a succédé à Al Qaîda après la mort d'Ezzarqaoui. Elle est née pour combattre le chiisme.»
Abordant la question du chiisme, l'ancien diplomate estime que le plus grand danger à l'avenir pourrait venir de la rivalité entre chiites (représentés par l'Iran) et sunnites (représentés par l'Arabie Saoudite). «Le conflit entre sunnites et chiites est très dangereux. C'est un problème qui nous concerne tous», martèle-t-il.


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