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Un Taëf-bis pour sauver la Syrie
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 09 - 2012


Acteur incontournable dans le conflit syrien, la Russie a étonné les uns, réjouit les autres en proposant une sorte de conférence de Taëf-bis pour sortir ce dossier du bourbier dans lequel il a été mis par les fervents soutiens d'une démocratie à sens unique. La proposition russe, faite dans les colonnes du quotidien des milieux d'affaires français ‘'Le Figaro'' est de nature à relancer un rapprochement des points de vue entre partisans et adversaires d'un départ forcé du pouvoir de Bachar Al Assad. ‘' Nous proposons à nos partenaires occidentaux l'organisation d'une conférence de Taëf entre tous les acteurs du conflit, du type de celle qui a permis la fin de la guerre civile libanaise en 1990 ‘'. Cette conférence, alors drivée par le diplomate algérien Lakhdar Brahimi, actuel médiateur de la Ligue arabe et l'ONU pour la Syrie, a permis à toutes les parties libanaises de mettre un terme à une guerre civile de plus de dix ans. La proposition russe a son poids dans ce conflit syrien qui s'est sérieusement embourbé à tous les niveaux : d'abord à l'échelle interne entre partisans et adversaires du régime, entre alaouite (chiite) et sunnites, et entre chrétiens et musulmans. Sur le plan externe, ce conflit qui a fait déjà plus de 22.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés, menace chaque jour de déborder sur le pays voisin, le Liban où les rancoeurs confessionnelles sont toujours à fleur de peau. Et, à l'échelle internationale, le dossier syrien a bien entendu réussi à diviser les pays arabes, même si cette entente au sein de la Ligue arabe n'a été de tout temps que de façade. Et ce conflit de trop pour un monde arabe qui ne doit sa survie qu'au rythme de ses exportations d'hydrocarbures vers les puissances occidentales, a mis à nu les profondes divergences entre dirigeants, elles-mêmes puisées dans d'anciennes rivalités tribales et confessionnelles. Il n'est pas étonnant dès lors que les pays arabes de la région, comme le Qatar et l'Arabie saoudite, soient les fervents soutiens en armes et en argent de l'opposition sunnite, alors que l'Iran reste le plus puissant soutien de Damas et le régime alaouite en place. C'est dans cette épaisse mixture ethnico-religieuse et politique qu'intervient la mission de Lakhdar Brahimi, chargé en fait de mettre autour de la même table de négociations les deux versants de la Syrie actuelle : alaouite et sunnite, un pays divisé en deux tendances politiques et religieuses autant par le régime du clan des Alaouites au pouvoir que par les immixtions intempestives des pays occidentaux, au nom de la démocratie, mais qui compliquent davantage une situation déjà culturellement et politiquement complexe. C'est à ce niveau d'ailleurs des divergences confessionnelles plus que politiques que devrait travailler M. Brahimi pour au moins faire taire les armes. La proposition du vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov de réunir «tous les acteurs du conflit» syrien, représentants de l'opposition, du régime, et des différentes communautés, n'est pas naïve. En plus de son caractère apaisant pour le camp occidental, cette position de la Russie confirme en réalité toute la profondeur et la grande complexité du conflit syrien. Ce n'est ni la Libye, ni l'Egypte, encore moins la Tunisie et ce Printemps arabe largement téléguidé de quelques capitales européennes. Là, c'est du sérieux, il s'agit de la sécurité de toute une région pour longtemps. Dès lors, il faut placer dans leur réel contexte les déclarations de M. Brahimi quand il a dit que sa mission était «difficile».

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