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Les jeunes désertent les chantiers
TIZI OUZOU
Publié dans L'Expression le 15 - 02 - 2009

Malgré l'émergence d'un marché de l'emploi dans le secteur du bâtiment, la majorité des jeunes préfère rester au chômage.
Tandis qu'une partie fuit les chantiers pour rester inactive, une autre se rabat sur les dispositifs étatiques d'aide comme l'Ansej, le Daip et la Cnac. Les témoignages recueillis d'un côté, auprès des ouvriers et certains entrepreneurs, illustrent parfaitement cet état de fait. D'un autre côté, les pouvoirs publics ont, eux aussi, saisi l'ampleur du problème.
Une étude commandée par l'Assemblée populaire de wilaya révèle de très graves manquements aux normes dans les chantiers. Les spécialistes en charge de cette tâche n'ont également pas épargné les différents organismes de l'administration concernés par ce secteur.
Le malaise est grand sur les lieux de travail. Le volet technique de réalisation et les conditions humaines ne répondent pas à l'exigence de dignité du travailleur. «J'ai travaillé dans presque tous les chantiers mais, ils sont tous pareils», dira Amirouche, un jeune de vingt ans. «Certains ne m'ont même pas payé», ajoutera-t-il.
De l'autre côté, les entrepreneurs refusent d'admettre le constat. «Il faut tout le temps être derrière eux», affirmait un entrepreneur questionné à ce sujet. Quant aux salaires, l'idée générale qui se dégageait penchait plutôt pour la satisfaction. Concernant cependant, les conditions de travail, les ouvriers comme les entrepreneurs s'accordaient sur le fait qu'il y a beaucoup de manques. «Nous travaillons sans aucune sécurité contre les accidents et pour se faire payer, on en arrive parfois aux bagarres», clamera un maçon cinquantenaire qui ne pense même pas à une organisation syndicale. Ce sujet reste tabou dans ce milieu privé. «Pour voir émerger des syndicats dans le secteur privé du bâtiment, il faut de la stabilité», expliquera un autre maçon qui se souvient avec nostalgie des entreprises étatiques des travaux publics. «Je n'ai jamais travaillé chez un entrepreneur plus d'une année, je reste souvent des mois sans travail.» Questionné sur les raisons, Saïd, carreleur de métier, estimera qu'il préfère rester au chômage que de travailler sans être payé. «Il y a des entrepreneurs pas du tout sérieux», conclura-t-il. Ainsi, les témoignages des deux parties confirment les conclusions de la commission qui s'est penchée sur l'humanisation des conditions de travail. Celle-ci, en effet, concluait en des termes très sévères qu'une simple visite sur certains chantiers, donne une impression de désolation, voire de désordre angoissant pour ne pas dire de clochardisation. Son rapport met en cause les conditions d'accueil et les méthodes d'organisation du travail.
Mais, d'un autre côté, il révèle les relations souvent conflictuelles entre les entreprises et l'administration. Tandis que cette dernière reproche aux entrepreneurs leur incapacité à faire face au volume des réalisations demandées, ceux-ci répliquent en se plaignant de la lourdeur des procédures administratives qui causent des blocages. Ainsi et dans tout ce brouhaha, la commission a conclu, d'une part, que les structures de l'ensemble des directions de wilaya sont obsolètes et ne répondent plus au volume de travail actuel. D'autre part, elle affirme que les chantiers offrent une vision de désordre et de poursuivre que les ouvriers, très souvent, ne sont jamais dotés d'un minimum de confort comme les vêtements de protection, les cantines et l'hébergement.
Si donc les témoignages des ouvriers révèlent un profond malaise qui les pousse à fuir les chantiers, ceux des entrepreneurs mettent le doigt sur les failles de l'administration.
La commission, cependant, a le mérite de mettre dos-à-dos toutes les parties. En tout état de cause, les conséquences sont dramatiques pour le développement de la wilaya. Aujourd'hui, le constat est alarmant car les réalisations et la consommation des budgets dans ce secteur vital sont très faibles.
La main-d'oeuvre, très importante dans ce créneau, doit être fidélisée. Pour y parvenir, les experts misent sur les moyens humains autant que les moyens financiers, mais il faut d'abord commencer par les organismes censés la protéger comme la Cnas et l'inspection du travail qui devront lever le voile, par l'information, sur les accidents du travail et les maltraitances.


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