Après des négociations qui ont duré des mois, le conflit qui oppose le ministère des Travaux publics au groupe japonais Cojaal, au sujet des travaux du tunnel de Djebel Ouahch, semble s'acheminer vers un règlement. D'après le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, qui était en visite récemment dans la wilaya de Constantine, les négociations avec les Japonais touchent à leur fin. «Dès que les négociations seront terminées, nous entamerons les travaux. Nous avons fait des propositions très intéressantes en termes de délais et de reprise. Je vous assure que nous sommes très bien avancés, ce sera dans l'intérêt de la partie algérienne», a assuré le ministre. Ce dernier n'a pas manqué aussi de rappeler que ce tunnel a fait l'objet d'un contentieux avec la société Coojal au niveau du tribunal international, mais suite à «des instructions» le ministère s'est dirigé vers des négociations. Rappelons qu'une partie du tube gauche de ce projet s'est effondrée au mois de janvier 2014. Depuis, son sort et l'éventualité de la reprise des travaux sont restés incertains. Suite à cet effondrement, un contournement de 13 km a été réalisé et livré à la fin 2015, pour faciliter la circulation routière. D'autre part, le ministre a instruit l'entreprise chargée de la réalisation du tunnel, situé sur le territoire de la commune de Zighoud Youcef, faisant partie du tronçon Constantine-Skikda de l'autoroute Est-ouest, d'ouvrir à la circulation le tube droit n°4 début juillet prochain. Ces instructions ont engendré sur site l'étonnement de certains responsables. Ces derniers ont estimé, en marge de la visite, que l'ouverture de ce tunnel au mois de juillet est quasiment impossible. Selon leurs explications, la période d'essai de ce tunnel peut durer de 3 à 4 mois. «Si les travaux du tunnel sont achevés au mois de juillet, il est carrément impossible de l'ouvrir à la circulation durant ce mois», soutiennent-ils. Notons que les travaux au niveau de ce tunnel, long de 2,6 km, ont atteint un taux d'avancement de 75%. Sur les 31 ventilateurs à installer, dont la majorité est déjà sur place, il ne reste que 9 équipements qui seront importés prochainement, selon les responsables de l'entreprise chargée de la réalisation.