La nouvelle formule du Logement promotionnel aidé (LPA) ne donne pas encore de satisfaction auprès des souscripteurs. Comme le fameux programme du LSP, qui n'a pas fait que des heureux dans la wilaya de Constantine, le projet de 400 logements LPA, dans la commune de Zighoud Youcef, confié à deux promoteurs privés, dont les travaux ont été lancés en 2013, est toujours à l'arrêt. Selon Abdelhamid Meniker, président de l'Association des souscripteurs, avec l'un des promoteurs «le taux d'avancement n'atteint même pas les 5%, le chantier et le matériel sont complètement abandonnés depuis presque 3 ans». Il a affirmé que les souscripteurs ne voient plus le bout du tunnel. Désespérés, les malheureux souscripteurs se demandent toujours si «l'histoire noire» du LSP ne va pas se répéter. «Nous avons payé toutes nos redevances, d'une valeur de 600 000 DA. Après une attente de trois ans et à ce jour, le 10% du projet n'a pas été réalisé. Pis encore, les promoteurs nous ont demandé de payer encore une somme de 250 000 DA. Nous nous demandons que font les autorités devant de tels dépassements», a déclaré Abdelhamid Meniker. Pour Hamza Bendjedou, président des souscripteurs avec le second promoteur, le LPA est censé être une formule mise en place en remplacement du logement social participatif (LSP) pour mettre fin aux souffrances des souscripteurs à cause du vide juridique ayant marqué ce programme. Au début, la nouvelle formule a suscité l'engouement des citoyens, mais actuellement, elle devient une source d'inquiétude. Hamza Bendjedou a exprimé son étonnement envers le comportement irresponsable des promoteurs. «Ces derniers ont menacé d'exclure les souscripteurs qui refusent de payer la somme réclamée de 250 000 DA», nous dira-t-il. Pourtant la loi interdit ce genre d'agissements. En dépit des différents mouvements de protestation et des lettres adressées aux responsables, la situation se complique et aucune solution ne pointe à l'horizon pour des pauvres citoyens livrés à eux-mêmes. «Nous avons cru que ce segment s'adresse aux citoyens aux revenus moyens, mais selon ces promoteurs, il faut être riche pour bénéficier d'un logement LPA. Il était clair que l'accès à ce type de logement se fait selon un montage financier et selon des textes réglementaires. Alors comment se fait-il que ces promoteurs demandent une augmentation tout en transgressant la loi, et les autorités locales ne réagissent pas ?» ont martelé nos interlocuteurs, qui demandent l'intervention du wali, pour accélérer les travaux qui s'éternisent, car il s'agit bien de la crédibilité de l'Etat et des autorités locales. Ils réclament de dépêcher une commission d'enquête sur le chantier afin de contrôler la nature des travaux menés et la qualité du matériel utilisé.