Le Mouvement démocratique et social (MDS) condamne fermement l'assassinat du président de l'APW de Tizi Ouzou, le week-end dernier, et estime que le terrorisme islamiste continue à sévir en faisant d'autres victimes parmi les civils désarmés. Dans un communiqué rendu public, hier, sous le paraphe du secrétaire général par intérim Hocine Ali, le MDS s'est déclaré « ému » par ce « crime odieux dont a été victime l'élu du FFS », tout en dénonçant le fait que ces tueurs, qui veulent encore installer leur Etat théocratique « par le sang ou par l'entrisme », peuvent être absouts de leurs crimes, conformément aux dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Dans ce sillage, cette formation trouve « inacceptable » que le Pouvoir, qui ouvre les portes de l'amnistie aux terroristes, continue de réprimer les militants politiques et syndicaux ainsi que les journalistes. Pour étayer ses propos, le parti du défunt El Hachemi Chérif cite en effet le cas de la sanction collective des enseignants d'un lycée d'Alger pour avoir simplement usé de leur droit à la grève. Aussi et en parlant de la liberté de la presse, le MDS évoquera l'étonnante condamnation par défaut du journaliste, Arezki Aït Larbi, pour un article dont la publication remonte à 1994. Selon lui, en agissant de cette manière, le régime en place confirme sa persistance dans la même ligne de conduite et prouve, une fois de plus, qu'il n'est pas « prêt » à abandonner « ses pratiques antidémocratiques ni renoncer à l'infantilisation ni même à la culpabilisation de la société ». A ses yeux, les discours maquillés du président Bouteflika ne sauraient plus « masquer une réalité où le déni de droit est quotidien et où la citoyenneté est périlleuse ». Dans ce contexte fermé et marqué par la poursuite de la répression de toute voix discordante et le retour de la violence intégriste, le MDS exprime sa plus grande « crainte » quant au risque que le processus de rétablissement de la paix et de la stabilité du pays, tel que tracé par le président Bouteflika, fera replonger l'Algérie dans le gouffre des années 1990 ou aggravera la dérive despotique néolibérale. C'est ainsi que ce parti appelle les forces vives de la nation à se mobiliser pour imposer un changement démocratique radical. Changement qui, selon lui, permettra au pays de renouer définitivement avec la paix, la stabilité, la liberté et le progrès.